mercredi 25 août 2010

Questions Sur Le Texte




1. Quels sonts les grands thèmes du livre?
2. Pourquoi est-ce que Rastigniac aimé par le Père Goriot?
3. Quelle est la signification de Vautrin dans le livre?
4.Balzac critique la societé parisienne du 19ème siècle comment?
5 Rastigniac, le Père Goriot et Vautrin ont un tel point commun. Qu'est-ce que c'est ce point commun à vos yeux?
6. L'argent joue quel role dans le livre?

Un Résumé du texte


Un Résumé du texte
"Il mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme!
Il aimait jusqu'au mal qu'elle lui faisait."
~une discription du Père Goriot
Le roman Le Père Goriot commence à Paris à l'automne 1819. Dans la pension Vauquer, rue Nueve-Sainte Geneviève, sept pensionnaires habitent ensemble : Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac, et le père Goriot.
Rastignac est un beau, jeune et ambitieux homme qui vient d'une famille noble à Charente. Il arrive à Paris pour faire ses études de droit et trouver fortune. Sa famille n'a plus de l'argent, mais il utilise son ancien nom aristocratique pour s'intégrer dans la haute société parisienne. Grâce à sa tante, Mme Beauséant, il est invité à l'un des bals où il commence à faire la connaissance des femmes bien placée dans la société. Mme Beauséant donne à Rastignac un conseil pour monter en haute société : arriver par les femmes.
Le plus vieux pensionnaire est le père Goriot. Il a fait son argent comme fabricant de pâtes pendant la révolution. Actuellement, il vit dans la pauvreté parce qu'il donne toutes ses richesses à ses deux filles. Il le fait pour assurez leur bonne place dans la haute société. Goriot a une très bonne relation avec Rastignac, et Rastignac reste avec lui jusqu'au moment où Goriot mort.
Rastignac a commencé à monter l'échelle de la société avec la Comtesse Anastasie de Restaud, la fille aînée de Goriot. Elle est bien mariée avec le Conte Restaud qui vient d'une famille aristocratique. Anastasie a un amant, le dandy Maxime de Trailles qui dépense tout son argent au jeu. Après elle, Rastignac commence une relation avec Delphine de Nucingon, la jeune fille de Goriot. Elle est aussi bien mariée avec le banquier Nucingon qui vient de la classe bourgeoise. Rastignac accompagne Delphine au théâtre et passe des bons moments avec elle et elle soutient l'ambition de Rastignac. De l'autre côté, Goriot est très content de leur relation et leur achète un petit appartement dans la pension.
A la pension, le criminel Vautrin a un plan pour donner à Rastignac ce qu'il veut. Vautrin veut tuer le frère de Victorine Taillefer, une autre pensionnaire. Quand il sera mort, elle héritera de tout l'argent familial. Rastignac peut l'épouser et avec son nom et sa fortune, il peut entrer dans la haute société. Mais, il s'oppose à cette idée, et finalement Vautrin finit par se faire arrêter. Le père Goriot fait tout pour ses filles et continue de leur donner tout ce qu'il peut. Finalement, il apprend qu'en fait elles ont beaucoup de problèmes financiers et il tombe gravement malade.
Rastignac demande à Delphine de venir, comme son père est prêt de mourir. Elle refuse parce qu'il y a un grand bal où elle veut être présente. Le vieil homme mort tout seul, sans ses filles mais avec Rastignac et un autre ami. A l'enterrement Rastignac et son ami sont présents mais pas les deux filles. Au cimetière du Père Lachaise, Rastignac dit les grands mots très connus, "A nous deux maintenant!"

 

Les Personnages Principaux de Le Père Goriot


Les Personnages Principaux de Le Père Goriot de Honoré de Balzac
  Père Goriot- pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie noctourne énigmatique. Il a fait sa fortune pendant la Révolution. C'est un ancien fabricant de vermicelles,de pâtes d'Italie et d'amidon. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'ainée et Delphine, la cadette. Goriot fait les sacrifices pendant toute sa vie pour faire plaisir à ses filles. Il finit par mourir sans un seul sou.

Eugène de Rastignac- jeune "ambititeux" qui rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Rastigniac prend gout aux soirées parisiennes. Il se rend compte qu'il est possible de réussir dans la société à travers les femmes. Rastigniac finit par accepter ses choix et la réalité de la vraie vie parisienne à la fin du livre.

Vautrin- mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancient commerçant. En réalité, il est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon. Il veut utiliser Rastigniac pour gagner beaucoup d'argent. Il veut tuer le frère de Victorine Taillefer, pour en avoir une partie de sa fortune. Sa tatouage le trahit et il est identifié. Il finit par se faire arrêter par la police.

Madame Vauquer- Elle est chargée de la Maison Vauquer, pension bourgeoise des deux sexes et autres.

Mademoiselle Michonneau- une vieille fille nommée.

Bianchon- l'étudiant en médicine, un ami de Rastigniac.

Madame Couture- veuve d'un commissaire ordonnateur de la République française.
Victorine Taillefer- une jeune femme qui habite avec Madame Couture.

Christophe- un garçon de peine

Sylvie- une grosse cuisinière

Monsieur Poiret- une espèce de mécanique.
 
 

jeudi 19 août 2010

Biographie de Mohammed KHAÏR-EDDINE


Mohammed Khair-Eddine est l'un des grands écrivains de la littérature francophone marocaine.

Il est né en 1941 à Tafraout, petite ville de la région du Souss au Sud du Maroc, à 180 km au sud d'Agadir.

Très marqué par le séisme de 1960, il s’installe à Agadir en 1961 et y vit jusqu’en 1963. Il est chargé par la Sécurité sociale d'enquêter auprès de la population. Jeune écrivain, il fréquente ensuite le cercle des Amitiés littéraires et artistique de Casablanca. En 1964, il fonde, avec Mostafa Nissaboury, le Mouvement "Poésie Toute".

Il s'exile volontairement en France en 1965, et devient, pour subsister, ouvrier dans la banlieue parisienne. A partir de 1966, il publie dans la revue "Encres vives" et collabore en même temps aux "Lettres nouvelles" et à "Présence africaine". En 1967, c'est la révélation de son roman "Agadir", salué par le prix "Enfants terribles", qu'avait fondé Jean Cocteau.

En 1979, il s'installe à nouveau au Maroc. Il meurt à Rabat le 18 novembre 1995, jour de la fête de l'Indépendance du Maroc.

Œuvre

Ses œuvres ont été publiées, pour la plupart, aux Éditions du Seuil :

* Agadir (1967)
* Corps négatif (1968)
* Histoire d'un Bon Dieu(1968)
* Soleil arachnide (1969)
* Moi l'aigre (1970)
* Le Déterreur (1973)
* Ce Maroc ! (1975)
* Une odeur de mantèque (1976)
* Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants (1978)
* Résurrection des fleurs sauvages (Éditions Stouky et Sedki, Rabat, 1981).
* Légende et vie d'Agoun'chich (1984)
* Il était une fois un vieux couple heureux
* Faune détériorée (1997)
* Le Temps des refus, entretiens 1966-1995

Présentation Géneral


 Le roman de Mohammed Khair-Eddine intitulé ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’, inscrit au programmes des classes du baccalauréat marocain mérite qu’on lui accorde un peu de notre attention, d’abord pour éclairer nos futurs bacheliers sur l’œuvre en question, ensuite pour voir si cette œuvre d’un grand écrivain marocain vaut d’être programmée en classe de terminale.

Le titre ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’ laisse entrevoir qu’il sera question d’un conte dont les protagonistes seraient un homme et une femme avancés dans l’âge. Mais bien vite, et dès les toutes premières pages de la première séquence, le lecteur s’aperçoit que l’oeuvre en question est loin d’être un conte comme l’a laissé croire le titre mais d’un roman dont les péripéties se déroulent dans le sud du Maroc. Le lieu, avec des noms de villes comme Mazagan et Casablanca, ou de noms  de continents comme celui de l’Europe, est  bien ancré dans un espace géographique pour être un terrain vaste et fertile où doivent se dérouler les péripéties d’un conte qui exige un espace plus ouvert et sans contours et un temps imprécis relégué dans un passé lointain.

Le nom du personnage qui forme l’un des maillons du couple porte le nom de Bouchaïb, nom impropre pour figurer dans un conte, à moins que le conte n’ait une dimension locale ou régionale, ce qui est écarté dans le cas de l’œuvre de Mohammed Khair-Eddine.

Ensuite, l’auteur, à l’instar des poètes de l’époque antéislamique, fait son entrée dans l’œuvre par l’évocation des ruines et des vestiges du campement abandonné par la tribu et, partant, de la bien aimée, départ dicté par les conditions climatiques et le mode de vie  fondé sur l’élevage et  la transhumance. Khair-Eddine évoque les ruines des demeures effondrées que leurs propriétaires ont abandonnées pour d’autres lieux plus avenants ou dont les maîtres sont morts comme c’est le cas pour le vieux couple.

Le champ lexical des ruines, des vestiges et de la mort  revient souvent dans la première page de la première séquence :

‘’des ruines récentes qui furent des demeures…’’

-‘’ces maisons de pierre sèche…..ne sont plus qu’un amas de décombres.’’

-‘’Les anciens habitants des lieux disparus depuis longtemps…’’

-‘’Une de ces ruines dresse des pans de murs difformes par-dessus un buisson touffu.. ;’’

Le lecteur doit bien vite corriger son horizon d’attente orienté vers la lecture d’un conte, pour se préparer à lire une histoire d’un couple ayant habité des bâtisses devenues ruines et morts sans laisser d’héritiers. Ce qu’ils ont laissé derrière eux, est un amas de pierres témoin de l’existence d’une demeure jadis habitée par des êtres humains.

A l’inverse des poètes de la période antéislamique qui évoquaient les ruines pour la jactance, l’éloge, l’élégie… Mohammed Khair-Eddine l’évoque pour quelque chose de plus banal et de plus terre à terre, pour ne pas dire de plus vulgaire : Il est question d’un vieux et d’une vieille dont on ne connaît pas la jeunesse, et qui mènent une existence des plus plates.

Ce qu’il faut surtout retenir de la lecture de ce roman c’est son caractère inachevé, c’est que Mohammed Khair-Eddine ouvre une analepse à la page 5 avec ’’Une de ces ruines dresse des pans de murs difformes par-dessus un buisson touffus de ronces et de nopals et quelques amandiers vieux et squelettiques. Elle avait été la demeure  d’un couple âgé et sans descendance qui n’attirait guère l’attention car il vivait en silence….’’, analepse qu’il ne fermera plus jusqu’au point final ‘’Le vieux, qui avait vu cette désolation, se demandait si son propre village allait connaître le même sort.’’ Non !se dit-il (page 150)……Car la vie est partout, même dans le désert le plus aride (fin du roman)’’.

L’auteur qui a arrêté le narrateur sur les ruines et à qui il a délégué ses pouvoirs pour ouvrir une rétrospection pour relater au lecteur ce qu’il sait de ce couple mort sans laisser de lignée et dont la maison n’est qu’un amas de pierres se devait de revenir de cette analepse de 148 pages sur un total de 149 pages que compte le roman. Le roman reste donc ouvert et le vieux et la vieille présentés comme morts à la première page (page 5) sont vivants et bien portants à la fin du roman.

Cette anachronie, pratiquée à la page 5, d’une portée imprécise et sans amplitude, demeure béante comme une plaie non cicatrisée.

Biographie de BALZAC



Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours. Issu d'une famille bourgeoise, il est mis en nourrice à Saint-Cyr-sur-Loire jusqu'à l'âge de quatre ans. De 1807 à 1813, il est pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Dès seize ans il poursuit sa formation à Paris. Honoré est placé sans tarder comme clerc chez l'avoué Guillonnet de Merville et s'inscrit à la faculté, où il suit pendant trois ans des cours de droit civil, de droit romain, de procédure civile et criminelle.

En 1819, il abandonne le droit pour la littérature. C 'est «en faisant ses discours de rhétorique» écrira sa sœur, qu'il «commença à s'éprendre des beautés de la langue française». Il compose Cromwell, tragédie en cinq actes qu'il s'évertue au cours des mois suivants à mettre en vers. Sa pièce ne reçoit guère d'encouragements. En 1821, il fait la connaissance de Laure de Berny qui sera pour lui la plus vigilante et la plus dévouée de ses amis. Il publie, en 1822, Clotilde de Lusignan ou le Beau Juif sous le pseudonyme de lord R'hoone, et l'année suivante, il écrit sous le nom d'Horace de Saint Aubin, La Dernière Fée ou la Nouvelle Lampe merveilleuse qui n'attire pas la moindre attention.

Balzac commence alors à fréquenter un nouveau milieu. Il se lie d'amitié avec Horace Raisson, un jeune journaliste qui fonde en décembre 1823 le Feuilleton littéraire, c'est là qu'il fait ses débuts de journaliste. Il peut croquer sans vergogne les mœurs contemporaines. Afin d'essayer de rembourser les emprunts, il se lance au début de l'année 1825, dans l'édition. Mal conseillé, il rachète une imprimerie peu rentable et s'installe dans un petit appartement au-dessus de l'atelier. Ses affaires marchent mal. Il décide avec Barbier de s'associer avec son fournisseur et de racheter une fonderie. Au début de février 1828, Barbier se retire, pressentant la catastrophe. Balzac reste seul propriétaire de l'imprimerie, et une nouvelle société est fondée pour l'exploitation de la fabrique de caractères. Il se retrouve avec soixante mille francs de dettes ! Balzac n'a plus d'autre solution que de reprendre la plume.

Il revient à la littérature prépare un roman sur la chouannerie. En mars 1829, paraît Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 qui sous le titre définitif Les Chouans sera le premier roman incorporé à la Comédie Humaine et signé pour la première fois «Honoré Balzac». Pendant vingt ans, il produit sans interruption une œuvre qu'il regroupe dès 1830, sous un premier titre générique Études sociales. Balzac collabore à divers journaux, adopte la particule et commence à signer « de Balzac ». Consacré comme écrivain, il travaille avec acharnement tout en menant une vie mondaine. Les premiers succès auprès du public sont en 1831, La Peau de Chagrin et en 1834 Le Père Goriot. Au fil des semaines, il publie Le Réquisitionnaire, L'Enfant maudit, Les Proscrits .

En 1832, il entre en relation avec Mme Hanska, « l'étrangère », de vingt ans son aîné, épouse d'un riche propriétaire terrien. Elle vit retirée dans son domaine de Wierzchownia, en Ukraine, et trompe son ennui en lisant des romans français. C'est à elle que Balzac dédicacera plus tard Eugénie Grandet. Paraissent cette même année Le Colonel Chabert et Le Curé de Tour. Balzac adhère au parti légitimiste et publie plusieurs essais politiques. Il rencontre pour la première fois Mme Hanska en 1833 à Neufchâtel. Il ne sait pas qu'il va continuer d'entretenir avec elle une abondante correspondance, et qu'il ne la reverra que huit ans plus tard.

En 1835, il publie Malmoth réconcilié et Séraphîta, puis entreprend une autre oeuvre Le Père Goriot. Il annonce à sa famille qu'il est «tout bonnement en train de devenir un génie». Il a une nouvelle idée : faire reparaître ses personnages d'un roman à l'autre, à des époques différentes de leurs vies, et d'étendre le procédé à toute son œuvre. Il travaille aux Illusions perdues, qui parait en février 1837. À l'origine, explique Balzac dans une préface, «il ne s'agissait d'abord que d'une comparaison entre les mœurs de la province et les mœurs de la vie parisienne».

L'année suivante, Balzac est nommé président de la Société des gens de Lettres. Victor Hugo se présente à l'Académie Française, Balzac retire sa propre candidature. En 1840 il dirige La Revue parisienne. Les ennuis judiciaires empoisonnèrent les premiers mois de l'année 1841, mais Balzac n'en continue pas moins ses «travaux d'Hercule littéraire». Il écrit notamment Les Deux Frères (le début de la future Rabouilleuse). Paraît La Comédie Humaine en dix sept volumes Une œuvre qui ne cesse de s'enrichir. Le surmenage, l'abus de café noir lui causent d'affreuses souffrances nerveuses. Les premières livraisons de La Comédie humaine commencent à paraître. Une lettre de Mme Hanska lui redonne courage avec la perspective de passer l'été en Russie, ce qui le galvanise. Les retrouvailles, après huit années d'attente, sont bouleversantes. Après quatre mois Balzac rentre seul à Paris.

Enfin, mi-avril 1845, après avoir changé vingt fois de projets, Mme Hanska l'invite à venir la rejoindre à Dresde, et Balzac envoie tout promener, épreuves, feuilletons et dettes, avec un soulagement immense.

Fin octobre, la première édition de La Comédie humaine, regroupée en trois parties - étude de moeurs, études philosophiques, et études analytiques - est achevée. La Presse salua cet accomplissement d'un «éloge complet», en reproduisant le grand Avant-propos de 1842 : «La publication de cette vivante histoire du dix-neuvième siècle est un événement dans la littérature »

Madame Hanska séjourne à Paris en 1847. Balzac en fait sa légataire universelle. Malgré une santé gravement altérée avec des crises cardiaques répétées, Balzac part l'année suivante en Ukraine jusqu'au printemps 1850. Le 14 mars 1850, Mme Hanska accepte finalement de l'épouser, renonçant à toutes ses terres en faveur de sa fille. Fou de bonheur, mais très affaibli, maigre, marqué au point d'en être méconnaissable et perdant la vue, Balzac prend début avril avec sa femme le chemin du retour à Paris. Début juillet, l'un de ses médecins dit à Hugo qu'il ne reste plus à Balzac que six semaines à vivre. Le corps terriblement enflé par un œdème généralisé, et trop tardivement soulagé par des ponctions, l'écrivain ne survécut quelques jours à une péritonite que pour succomber à la gangrène. Balzac meurt le 18 août.





Bibliographie :

La Comédie humaine :

Extraits

I. ÉTUDES DE MOEURS

Scènes de la vie privée
1839-44: Béatrix
1842: Albert Savarus et La Femme de trente ans
1843: Honorine
1844: Modeste Mignon

Scènes de la vie de province
1832: Le Curé de Tours
1833: Eugénie Grandet
1835-36: Le Lys dans la vallée
1836: La Vieille fille
1837-1843: Illusions perdues
1841: Ursule Mirouët
1841-1842: La Rabouilleuse
1842: La Muse du département

Scènes de la vie parisienne
1831: Sarrasine
1832: Le Colonel Chabert
1834-35: Histoire des treize.
1834-35: Le Père Goriot
1836: Facino Cane
1837: César Birotteau
1838: La Maison Nucingen et Splendeurs et misères des courtisanes.
1840: Un prince de la bohème
1846: La Cousine Bette
1847: Le Cousin Pons
Scènes de la vie politique
1830: Un épisode sous la Terreur
1841: Une ténébreuse affaire
1840: Z. Marcas
1842-43: L'Envers de l'histoire contemporaine

Scènes de la vie militaire
1829: Les Chouans
1830: Une passion dans le désert

Scènes de la vie de campagne
1833: Le Médecin de campagne
1836: Le Lys dans la vallée
1839: Le Curé de village
1844, inachevé: Les Paysans

II.ÉTUDES PHILOSOPHIQUES
1831: Les Proscrits
1831: La Peau de chagrin et Le Chef-d'oeuvre inconnu
1832: Louis Lambert
1834: La Recherche de l'absolu
1835: Melmoth réconcilié et Séraphita



III. ÉTUDES ANALYTIQUES
1829: La Physiologie du mariage
1845: Petites misères de la vie conjugale

Présentation Géneral


Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1835, dont la publication commence dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine, construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai : Ten Novels and Their Authors parmi les dix plus grands romans.

Personnages fondateurs de la Comédie humaine

Eugène de Rastignac

Venu de Charente pour étudier le droit à Paris. À la maison Vauquer, sise rue Neuve-Sainte-Geneviève, il rencontre Jacques Collin, alias Vautrin, qui excite ses mauvais penchants. Toutefois Rastignac, ambitieux mais humain, ne suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une fille du père Goriot, Delphine de Nucingen, dont il sera l’amant dans Splendeurs et misères des courtisanes. Très vite il fait son chemin dans les plus hautes sphères sociales (la Maison Nucingen). Il devient banquier dans le Bal de Sceaux. Fréquentant les meilleurs salons (le Cabinet des Antiques), il est très recherché par la marquise de Listomère (Illusions perdues), par Portenduère dans Ursule Mirouët, par Raphaël de Valentin avec lequel il se lie d’amitié dans la Peau de chagrin. Bien placé en politique dans Une ténébreuse affaire, il épouse finalement la fille unique de Nucingen, Augusta (le Député d'Arcis). On le voit encore dans Béatrix et la Cousine Bette. Il finira sa vie paisiblement : comte, pair de France et ministre de la Justice (la Maison du chat-qui-pelote).

Delphine de Nucingen entre son amant Eugène de Rastignac et son vieux père Jean-Joachim Goriot.
Vautrin alias Jacques Collin alias Trompe-la-Mort 

Ce personnage, que Balzac appelait une « colonne vertébrale » de la Comédie humaine, apparaît pour la première fois dans ce roman. C'est un forçat évadé du Bagne de Toulon, qui a été condamné pour un faux, commis par un autre. En 1819, il se cache à Paris sous le nom de Vautrin. Il est trahi par un ancien camarade du bagne, surnommé Fil-de-Soie. À l'aide de Mlle Michonneau, qui découvre la marque sur l'épaule de Vautrin, on peut l'arrêter et l'envoyer au Bagne de Rochefort. Il reparaît dans les Illusions perdues dans la guise de l'abbé Carlos Herrera, qui empêche Lucien de Rubempré de se suicider. Dans Splendeurs et misères des courtisanes, lui et Lucien sont à Paris, où Vautrin veut aider Lucien à faire fortune. Le livre finit avec la mort de Lucien et l'entrée de Vautrin dans la police, dont il se retire en 1845.

Delphine de Nucingen

Fille cadette du père Goriot, femme du baron de Nucingen, qu'elle a épousé en 1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les dernières économies du vieillard pour payer les dettes contractées par elle chez Gobseck en faveur de son amant (Henri de Morsay). Maître Derville se charge des transactions. Devenue la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront déçus. Delphine est tout entière occupée à être reçue chez la Vicomtesse de Beauséant, qui règne sur le Tout-Paris, et dont le salon au Faubourg Saint-Germain ne s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex-roturière. Eugène de Rastignac réussit tout de même à la faire admettre au bal d'adieu de la Vicomtesse qui quitte Paris par dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda-Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul but : appartenir au Faubourg Saint-Germain. Et elle y parviendra. Elle est présente dans : Illusions perdues, Melmoth réconcilié, Le Bal de Sceaux, la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes, la Peau de chagrin, Étude de femme, Autre étude de femme, les Secrets de la princesse de Cadignan, Le Député d'Arcis, l'Interdiction, Ferragus, César Birotteau, l'Envers de l'histoire contemporaine.


Jean-Frédéric Taillefer

Fournisseur des vivres sous l’Empire, puis banquier. Devenu millionnaire, il refuse de reconnaître sa fille, Victorine, réfugiée à la pension Vauquer (Le Père Goriot). On le retrouve dans la scène d’orgie de la Peau de chagrin. Il est le meurtrier dans L'Auberge rouge où il sera puni de son crime. Il apparaît également dans la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes.

Horace Bianchon

Docteur en médecine, il est illustre dans la Comédie humaine où il soigne, entre autres, Louis Lambert, Lucien de Rubempré et Coralie, la maîtresse de Lucien (Illusions perdues), Nucingen (Splendeurs et misères des courtisanes), Raphaël de Valentin (la Peau de chagrin), le comte Popinot (le Cousin Pons), Marneffe (la Cousine Bette), Pierrette (Pierrette). Il fait partie des sages du cénacle composé de lettrés ou de scientifiques, tous hommes intègres qui se désolent de voir Lucien de Rubempré abandonner son travail d’écrivain pour se lancer dans la vie parisienne où il se perdra.

Henri de Morsay

Fils naturel de lord Dudley, dandy cruel et puissant, il fait partie des treize conjurés de l’Histoire des Treize, dans Ferragus, la Fille aux yeux d'or et la Duchesse de Langeais. Il est l’amant de Delphine de Nucingen dans Le Père Goriot, et l’ennemi de Félix de Vandenesse dans le Lys dans la vallée. Ami et complice de Maxime de Trailles dans Gobseck, il attise et encourage l’ambition de Rastignac dans Illusions perdues. Il meurt dans d’étranges circonstances (Une ténébreuse affaire).

Béatrix de Rochefide et Calyste du Guénic

Béatrix de Rochefide 

Elle choisit de changer son prénom d’origine en Béatrix. On la retrouve dans le roman éponyme. À la fois perfide et sublime, elle abandonne son mari Arthur de Rochefide pour le compositeur italien Gennaro Conti. C’est aussi une femme de salon des plus en vue dans Sarrasine, Autre étude de femme, Une fille d'Ève.

Frédéric de Nucingen

Prototype de l’homme d’affaire du XIXe siècle, banquier féroce (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau) et cependant naïf avec les femmes (Splendeurs et misères des courtisanes), c’est une des grandes figures financières de la Comédie humaine. Il se livre à toutes sortes de spéculations profitables (la Maison Nucingen), il est généreux avec ses maîtresses mais pas avec le « pauvre monde » (les Paysans). Époux de Delphine Goriot (Le Père Goriot), il entretient fastueusement Esther Gobseck, sa maîtresse dans Splendeurs et misères des courtisanes. Ce personnage est aussi présent, entre autres, dans le Député d'Arcis, la Cousine Bette, Melmoth réconcilié, l'Envers de l'histoire contemporaine, la Rabouilleuse, Ferragus, Eugénie Grandet, Illusions perdues, la Fille aux yeux d'or, la Peau de chagrin, le Cabinet des Antiques, le Cousin Pons, Gobseck, le Bal de Sceaux, Sarrasine.

Anastasie de Restaud 

Fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime de Trailles dont elle paie les dettes à Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant de sa sœur Delphine. Elle est proche de la comtesse Foedora dans la Peau de chagrin. C’est une figure importante des salons parisiens où elle soigne ses apparitions (le Député d'Arcis, Béatrix, la Maison Nucingen, le Bal de Sceaux).

Maxime de Trailles

Dandy débauché, voire criminel, il revient pratiquement dans toute La Comédie humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d'Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour sa fortune (Béatrix). Il apparaît encore dans le Député d'Arcis, Gobseck, les Secrets de la princesse de Cadignan, les Comédiens sans le savoir, Ursule Mirouët, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Illusions perdues, la Rabouilleuse, Splendeurs et misères des courtisanes, l'Interdiction, la Cousine Bette, la Fausse maîtresse, le Cabinet des Antiques, le Contrat de mariage, les Employés ou la Femme supérieure, Un prince de la bohème.

Marquis d'Ajuda-Pinto 

C’est un dignitaire, personnage de haute et riche noblesse portugaise, impertinent, et vaniteux, il hante les salons avec l’assurance que lui donne sa position. Il est l’amant de la vicomtesse de Beauséant ce qui ne l’empêche pas d’épouser une demoiselle de Rochefide. C’est un personnage de second plan qui fait partie du décor vivant de la vie parisienne, sauf dans Gobseck et dans les Secrets de la princesse de Cadignan.Il est également présent dans les Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes, la Femme abandonnée.

Maître Derville dans son étude
Jean-Esther van Gobseck 

Ce n’est pas un personnage central de la Comédie humaine, mais plutôt une présence diffuse, un être de l’ombre et du secret. Usurier originaire d’Anvers, il est le fideicommis de la famille de Restaud. C’est à lui que le père Goriot règle une dette contractée par sa fille Anastasie. Sarah Gobseck, sa nièce, est dans la Cousine Bette, la prostituée surnommée « la Belle Hollandaise ». Elle est aussi la mère de la Torpille, (Esther), follement amoureuse de Lucien de Rubempré pour lequel elle se prostitue dans Splendeurs et misères des courtisanes. Bien qu’avare et présenté comme un être sans cœur, Gobseck lèguera à son arrière petite nièce (Esther Gobseck|La Torpille) un immense héritage dont elle ne jouira malheureusement jamais puisqu’elle meurt avant d’en prendre possession. Il est surtout présent dans Gobseck, et par ailleurs évoqué brièvement (lorsqu’il faut régler des questions d’argent) dans : les Employés ou la Femme supérieure, César Birotteau, Splendeurs et misères des courtisanes,Ursule Mirouët,le Cousin Pons et Le père Goriot.

Maître Derville


Derville est l’avoué qui accepte de recevoir le Colonel Chabert et de le défendre. C’est un des personnages les plus importants parmi les gens de robe de la Comédie humaine . On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maître Bordin, et où le comte de Morsay meurt dans de mystérieuses circonstances.Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Gobseck pour son arrière petite nièce Esther Gobseck dans Splendeurs et misères des courtisanes.

Autres personnages composant la fresque de la Comédie humaine 

Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier.

Ceux là animent la haute société dans le Père Goriot, à titre de première apparition mais ils ont déjà paru ou vont paraître à posteriori, selon le procédé de l’éclairage rétrospectif de Balzac, dans un grand nombre d'ouvrages. Ils sont tous présents au bal d'adieu de la Vicomtesse de Beauséant
La comtesse de Sérisy
Le marquis de Ronquerolles
La marquise de Listomère
Charles de Vandenesse
Félix de Vandenesse
La Duchesse de Carigliano
Diane de Maufrigneuse, personnage particulièrement intéressant pour ses fastes et ses fantaisies, qui s’éprendra du sage Daniel d'Arthez, ami de Lucien de Rubempré et sage du cénacle dans les Secrets de la princesse de Cadignan. Après avoir sauvé de justesse le jeune Victurnien d'Esgrignon dans Le Cabinet des Antiques, elle finit sa vie sagement en mariant son fils à une Cinq-Cygne (Une ténébreuse affaire°. Puis s'éloignera des mondanités pour filer le parfait amour avec Daniel d'Arthez à Genève.
Général de Montriveau
Antoinette de Langeais


Résumé 

Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme! Il aimait jusqu'au mal qu'elles lui faisaient. (Livre de Poche, pp. 146-147)

Par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l’initie aux mystères du grand monde, Rastignac perce le secret de Jean-Joachim Goriot: il s’est quasiment ruiné pour ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen qui le tiennent à l’écart de leur vie : elles mènent grand train auprès de leurs maris aristocrates mais elles ont honte de la façon dont s’est enrichi leur père. Elles ne rechignent toutefois pas à accepter ses aides lorsque les y forcent leurs problèmes financiers.

Vautrin révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine.

Une enquête révèle que Vautrin est un ancien forçat, Jacques Collin, portant une marque qui n’apparaît que si l’on frappe la peau et que découvrent les agents venus l’arrêter.

Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sans ménagement. Peu de temps avant, on lui avait diagnostiqué une grave crise d'apoplexie. Bianchon, un des pensionnaires et ami de Eugène de Rastignac, a lui-même diagnostiqué le Père Goriot.

Rastignac assiste à l’enterrement du vieillard, que ses filles n’accompagnent même pas au cimetière. Bien qu’il soit assez ému par la détresse du vieillard, Rastignac se laisse emporter par sa passion du pouvoir et de l’argent et, subjugué par la vue des quartiers riches de Paris, il se lance à la conquête de la capitale : « À nous deux, maintenant ! ».

Une chose importante à savoir sur le Père Goriot : sa montée des étages dans la pension Vauquer montre sa dégradation financière. En effet, il se ruine pour ses filles, et n'a donc plus assez d'argent pour habiter les meilleurs logements qui se trouvent au premier étage de la pension. Dans cet ouvrage, les étages de la pension Vauquer définissent la situation sociale et financière des personnages.

Le père Goriot et Le roi Lear 

Certains analystes rapprochent ce roman de Balzac et le Roi Lear de Shakespeare. Toutefois, on peut noter des différences : le père Goriot se dépouille de sa fortune pour installer ses deux filles dans les hautes sphères, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui, trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement.
Article connexe : Jean-Joachim Goriot.


Thèmes 

Le Père Goriot aborde le thème de Paris sous la Restauration , à savoir :
L'égoisme ;
l’arrivisme ;
L'immoralité ;
L'amour,la tendresse ;
Le travail ;
L'argent.

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