mercredi 18 août 2010

Présentation Géneral


La Boîte à merveilles est un roman à caractère autobiographique, écrit par l'écrivain marocain Ahmed Sefrioui en 1952 et publié en 1954. Il fut le premier roman marocain écrit en français.

D'emblée, ce roman met le lecteur devant le problématique que posent, d'une part, les récits de vie, et de l'autre la littérature maghrébine d'expression française. Celle-ci, née pendant la colonisation des trois pays du Maghreb par la France, continue de se développer jusqu'à nos jours.

La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveilles, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit. C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXe siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe. N'oublions pas que le livre n'est pas vraiment le premier livre de Sefrioui, il avait écrit un livre avant qui n'a jamais été publié faute de moyens.


Résumé général de l'œuvre N 1

L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va-et-vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples, la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De par son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme. Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.

Résumé général de l'œuvre N 2

Le narrateur Sidi Mohammed raconte son enfance alors qu'il avait six ans passés à l'ancienne Médina de Fes. Il menait une vie tranquille auprès de sa mère, femme au foyer, et son père, tisserand. Il a consacré une bonne partie du livre à parler des voisins, des amis de la famille, de leurs habitudes, de leurs problèmes et de leur vie quotidienne, et particulièrement de Lalla Aicha, la meilleure amie de sa mère, qui a souffert à cause de son mari ingrat. La paisibilité de la vie de cet enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capital, ce qui obligea le père de la famille à travailler dans les champs pour pouvoir reprendre son travail. Pendant son absence, la mère et l'enfant visitaient quotidiennement des mausolées pour demander aux saints de leurs rendre le père sain et sauf. Leur vœu fut exaucé un mois après le départ du père, ensuite les choses s'arrangèrent petit à petit. Au milieu de tous ces événements, la boite à merveilles que possédait Sidi Mohammed jouait un rôle très important, elle représentait pour lui un véritable réconfort quand il avait des ennuis, c'était synonyme d'accès à son propre monde. eilles.
Personnages principaux de l'œuvre [modifier]
Je : C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de Lalla Zoubida et de Sidi Abdeslam. Il s'appelle Sidi Mohamed.n Âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au Msid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées.
La Boite à merveilles : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb.
Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Âgée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslam : le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètres de la ville. Il exerce le métier de tisserand (= fabricant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.
La Chouaffa : voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante Kenza.
Driss El Aouad : c'est un fabricant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya : elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdellah : il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid : maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard. Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aïcha : une ancienne voisine de Lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de Lalla Zoubida.
Driss le teigneux : fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait les canettes et faisait les commissions.

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