mercredi 25 août 2010

Questions Sur Le Texte




1. Quels sonts les grands thèmes du livre?
2. Pourquoi est-ce que Rastigniac aimé par le Père Goriot?
3. Quelle est la signification de Vautrin dans le livre?
4.Balzac critique la societé parisienne du 19ème siècle comment?
5 Rastigniac, le Père Goriot et Vautrin ont un tel point commun. Qu'est-ce que c'est ce point commun à vos yeux?
6. L'argent joue quel role dans le livre?

Un Résumé du texte


Un Résumé du texte
"Il mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme!
Il aimait jusqu'au mal qu'elle lui faisait."
~une discription du Père Goriot
Le roman Le Père Goriot commence à Paris à l'automne 1819. Dans la pension Vauquer, rue Nueve-Sainte Geneviève, sept pensionnaires habitent ensemble : Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac, et le père Goriot.
Rastignac est un beau, jeune et ambitieux homme qui vient d'une famille noble à Charente. Il arrive à Paris pour faire ses études de droit et trouver fortune. Sa famille n'a plus de l'argent, mais il utilise son ancien nom aristocratique pour s'intégrer dans la haute société parisienne. Grâce à sa tante, Mme Beauséant, il est invité à l'un des bals où il commence à faire la connaissance des femmes bien placée dans la société. Mme Beauséant donne à Rastignac un conseil pour monter en haute société : arriver par les femmes.
Le plus vieux pensionnaire est le père Goriot. Il a fait son argent comme fabricant de pâtes pendant la révolution. Actuellement, il vit dans la pauvreté parce qu'il donne toutes ses richesses à ses deux filles. Il le fait pour assurez leur bonne place dans la haute société. Goriot a une très bonne relation avec Rastignac, et Rastignac reste avec lui jusqu'au moment où Goriot mort.
Rastignac a commencé à monter l'échelle de la société avec la Comtesse Anastasie de Restaud, la fille aînée de Goriot. Elle est bien mariée avec le Conte Restaud qui vient d'une famille aristocratique. Anastasie a un amant, le dandy Maxime de Trailles qui dépense tout son argent au jeu. Après elle, Rastignac commence une relation avec Delphine de Nucingon, la jeune fille de Goriot. Elle est aussi bien mariée avec le banquier Nucingon qui vient de la classe bourgeoise. Rastignac accompagne Delphine au théâtre et passe des bons moments avec elle et elle soutient l'ambition de Rastignac. De l'autre côté, Goriot est très content de leur relation et leur achète un petit appartement dans la pension.
A la pension, le criminel Vautrin a un plan pour donner à Rastignac ce qu'il veut. Vautrin veut tuer le frère de Victorine Taillefer, une autre pensionnaire. Quand il sera mort, elle héritera de tout l'argent familial. Rastignac peut l'épouser et avec son nom et sa fortune, il peut entrer dans la haute société. Mais, il s'oppose à cette idée, et finalement Vautrin finit par se faire arrêter. Le père Goriot fait tout pour ses filles et continue de leur donner tout ce qu'il peut. Finalement, il apprend qu'en fait elles ont beaucoup de problèmes financiers et il tombe gravement malade.
Rastignac demande à Delphine de venir, comme son père est prêt de mourir. Elle refuse parce qu'il y a un grand bal où elle veut être présente. Le vieil homme mort tout seul, sans ses filles mais avec Rastignac et un autre ami. A l'enterrement Rastignac et son ami sont présents mais pas les deux filles. Au cimetière du Père Lachaise, Rastignac dit les grands mots très connus, "A nous deux maintenant!"

 

Les Personnages Principaux de Le Père Goriot


Les Personnages Principaux de Le Père Goriot de Honoré de Balzac
  Père Goriot- pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie noctourne énigmatique. Il a fait sa fortune pendant la Révolution. C'est un ancien fabricant de vermicelles,de pâtes d'Italie et d'amidon. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'ainée et Delphine, la cadette. Goriot fait les sacrifices pendant toute sa vie pour faire plaisir à ses filles. Il finit par mourir sans un seul sou.

Eugène de Rastignac- jeune "ambititeux" qui rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Rastigniac prend gout aux soirées parisiennes. Il se rend compte qu'il est possible de réussir dans la société à travers les femmes. Rastigniac finit par accepter ses choix et la réalité de la vraie vie parisienne à la fin du livre.

Vautrin- mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancient commerçant. En réalité, il est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon. Il veut utiliser Rastigniac pour gagner beaucoup d'argent. Il veut tuer le frère de Victorine Taillefer, pour en avoir une partie de sa fortune. Sa tatouage le trahit et il est identifié. Il finit par se faire arrêter par la police.

Madame Vauquer- Elle est chargée de la Maison Vauquer, pension bourgeoise des deux sexes et autres.

Mademoiselle Michonneau- une vieille fille nommée.

Bianchon- l'étudiant en médicine, un ami de Rastigniac.

Madame Couture- veuve d'un commissaire ordonnateur de la République française.
Victorine Taillefer- une jeune femme qui habite avec Madame Couture.

Christophe- un garçon de peine

Sylvie- une grosse cuisinière

Monsieur Poiret- une espèce de mécanique.
 
 

jeudi 19 août 2010

Biographie de Mohammed KHAÏR-EDDINE


Mohammed Khair-Eddine est l'un des grands écrivains de la littérature francophone marocaine.

Il est né en 1941 à Tafraout, petite ville de la région du Souss au Sud du Maroc, à 180 km au sud d'Agadir.

Très marqué par le séisme de 1960, il s’installe à Agadir en 1961 et y vit jusqu’en 1963. Il est chargé par la Sécurité sociale d'enquêter auprès de la population. Jeune écrivain, il fréquente ensuite le cercle des Amitiés littéraires et artistique de Casablanca. En 1964, il fonde, avec Mostafa Nissaboury, le Mouvement "Poésie Toute".

Il s'exile volontairement en France en 1965, et devient, pour subsister, ouvrier dans la banlieue parisienne. A partir de 1966, il publie dans la revue "Encres vives" et collabore en même temps aux "Lettres nouvelles" et à "Présence africaine". En 1967, c'est la révélation de son roman "Agadir", salué par le prix "Enfants terribles", qu'avait fondé Jean Cocteau.

En 1979, il s'installe à nouveau au Maroc. Il meurt à Rabat le 18 novembre 1995, jour de la fête de l'Indépendance du Maroc.

Œuvre

Ses œuvres ont été publiées, pour la plupart, aux Éditions du Seuil :

* Agadir (1967)
* Corps négatif (1968)
* Histoire d'un Bon Dieu(1968)
* Soleil arachnide (1969)
* Moi l'aigre (1970)
* Le Déterreur (1973)
* Ce Maroc ! (1975)
* Une odeur de mantèque (1976)
* Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants (1978)
* Résurrection des fleurs sauvages (Éditions Stouky et Sedki, Rabat, 1981).
* Légende et vie d'Agoun'chich (1984)
* Il était une fois un vieux couple heureux
* Faune détériorée (1997)
* Le Temps des refus, entretiens 1966-1995

Présentation Géneral


 Le roman de Mohammed Khair-Eddine intitulé ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’, inscrit au programmes des classes du baccalauréat marocain mérite qu’on lui accorde un peu de notre attention, d’abord pour éclairer nos futurs bacheliers sur l’œuvre en question, ensuite pour voir si cette œuvre d’un grand écrivain marocain vaut d’être programmée en classe de terminale.

Le titre ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’ laisse entrevoir qu’il sera question d’un conte dont les protagonistes seraient un homme et une femme avancés dans l’âge. Mais bien vite, et dès les toutes premières pages de la première séquence, le lecteur s’aperçoit que l’oeuvre en question est loin d’être un conte comme l’a laissé croire le titre mais d’un roman dont les péripéties se déroulent dans le sud du Maroc. Le lieu, avec des noms de villes comme Mazagan et Casablanca, ou de noms  de continents comme celui de l’Europe, est  bien ancré dans un espace géographique pour être un terrain vaste et fertile où doivent se dérouler les péripéties d’un conte qui exige un espace plus ouvert et sans contours et un temps imprécis relégué dans un passé lointain.

Le nom du personnage qui forme l’un des maillons du couple porte le nom de Bouchaïb, nom impropre pour figurer dans un conte, à moins que le conte n’ait une dimension locale ou régionale, ce qui est écarté dans le cas de l’œuvre de Mohammed Khair-Eddine.

Ensuite, l’auteur, à l’instar des poètes de l’époque antéislamique, fait son entrée dans l’œuvre par l’évocation des ruines et des vestiges du campement abandonné par la tribu et, partant, de la bien aimée, départ dicté par les conditions climatiques et le mode de vie  fondé sur l’élevage et  la transhumance. Khair-Eddine évoque les ruines des demeures effondrées que leurs propriétaires ont abandonnées pour d’autres lieux plus avenants ou dont les maîtres sont morts comme c’est le cas pour le vieux couple.

Le champ lexical des ruines, des vestiges et de la mort  revient souvent dans la première page de la première séquence :

‘’des ruines récentes qui furent des demeures…’’

-‘’ces maisons de pierre sèche…..ne sont plus qu’un amas de décombres.’’

-‘’Les anciens habitants des lieux disparus depuis longtemps…’’

-‘’Une de ces ruines dresse des pans de murs difformes par-dessus un buisson touffu.. ;’’

Le lecteur doit bien vite corriger son horizon d’attente orienté vers la lecture d’un conte, pour se préparer à lire une histoire d’un couple ayant habité des bâtisses devenues ruines et morts sans laisser d’héritiers. Ce qu’ils ont laissé derrière eux, est un amas de pierres témoin de l’existence d’une demeure jadis habitée par des êtres humains.

A l’inverse des poètes de la période antéislamique qui évoquaient les ruines pour la jactance, l’éloge, l’élégie… Mohammed Khair-Eddine l’évoque pour quelque chose de plus banal et de plus terre à terre, pour ne pas dire de plus vulgaire : Il est question d’un vieux et d’une vieille dont on ne connaît pas la jeunesse, et qui mènent une existence des plus plates.

Ce qu’il faut surtout retenir de la lecture de ce roman c’est son caractère inachevé, c’est que Mohammed Khair-Eddine ouvre une analepse à la page 5 avec ’’Une de ces ruines dresse des pans de murs difformes par-dessus un buisson touffus de ronces et de nopals et quelques amandiers vieux et squelettiques. Elle avait été la demeure  d’un couple âgé et sans descendance qui n’attirait guère l’attention car il vivait en silence….’’, analepse qu’il ne fermera plus jusqu’au point final ‘’Le vieux, qui avait vu cette désolation, se demandait si son propre village allait connaître le même sort.’’ Non !se dit-il (page 150)……Car la vie est partout, même dans le désert le plus aride (fin du roman)’’.

L’auteur qui a arrêté le narrateur sur les ruines et à qui il a délégué ses pouvoirs pour ouvrir une rétrospection pour relater au lecteur ce qu’il sait de ce couple mort sans laisser de lignée et dont la maison n’est qu’un amas de pierres se devait de revenir de cette analepse de 148 pages sur un total de 149 pages que compte le roman. Le roman reste donc ouvert et le vieux et la vieille présentés comme morts à la première page (page 5) sont vivants et bien portants à la fin du roman.

Cette anachronie, pratiquée à la page 5, d’une portée imprécise et sans amplitude, demeure béante comme une plaie non cicatrisée.

Biographie de BALZAC



Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours. Issu d'une famille bourgeoise, il est mis en nourrice à Saint-Cyr-sur-Loire jusqu'à l'âge de quatre ans. De 1807 à 1813, il est pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Dès seize ans il poursuit sa formation à Paris. Honoré est placé sans tarder comme clerc chez l'avoué Guillonnet de Merville et s'inscrit à la faculté, où il suit pendant trois ans des cours de droit civil, de droit romain, de procédure civile et criminelle.

En 1819, il abandonne le droit pour la littérature. C 'est «en faisant ses discours de rhétorique» écrira sa sœur, qu'il «commença à s'éprendre des beautés de la langue française». Il compose Cromwell, tragédie en cinq actes qu'il s'évertue au cours des mois suivants à mettre en vers. Sa pièce ne reçoit guère d'encouragements. En 1821, il fait la connaissance de Laure de Berny qui sera pour lui la plus vigilante et la plus dévouée de ses amis. Il publie, en 1822, Clotilde de Lusignan ou le Beau Juif sous le pseudonyme de lord R'hoone, et l'année suivante, il écrit sous le nom d'Horace de Saint Aubin, La Dernière Fée ou la Nouvelle Lampe merveilleuse qui n'attire pas la moindre attention.

Balzac commence alors à fréquenter un nouveau milieu. Il se lie d'amitié avec Horace Raisson, un jeune journaliste qui fonde en décembre 1823 le Feuilleton littéraire, c'est là qu'il fait ses débuts de journaliste. Il peut croquer sans vergogne les mœurs contemporaines. Afin d'essayer de rembourser les emprunts, il se lance au début de l'année 1825, dans l'édition. Mal conseillé, il rachète une imprimerie peu rentable et s'installe dans un petit appartement au-dessus de l'atelier. Ses affaires marchent mal. Il décide avec Barbier de s'associer avec son fournisseur et de racheter une fonderie. Au début de février 1828, Barbier se retire, pressentant la catastrophe. Balzac reste seul propriétaire de l'imprimerie, et une nouvelle société est fondée pour l'exploitation de la fabrique de caractères. Il se retrouve avec soixante mille francs de dettes ! Balzac n'a plus d'autre solution que de reprendre la plume.

Il revient à la littérature prépare un roman sur la chouannerie. En mars 1829, paraît Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 qui sous le titre définitif Les Chouans sera le premier roman incorporé à la Comédie Humaine et signé pour la première fois «Honoré Balzac». Pendant vingt ans, il produit sans interruption une œuvre qu'il regroupe dès 1830, sous un premier titre générique Études sociales. Balzac collabore à divers journaux, adopte la particule et commence à signer « de Balzac ». Consacré comme écrivain, il travaille avec acharnement tout en menant une vie mondaine. Les premiers succès auprès du public sont en 1831, La Peau de Chagrin et en 1834 Le Père Goriot. Au fil des semaines, il publie Le Réquisitionnaire, L'Enfant maudit, Les Proscrits .

En 1832, il entre en relation avec Mme Hanska, « l'étrangère », de vingt ans son aîné, épouse d'un riche propriétaire terrien. Elle vit retirée dans son domaine de Wierzchownia, en Ukraine, et trompe son ennui en lisant des romans français. C'est à elle que Balzac dédicacera plus tard Eugénie Grandet. Paraissent cette même année Le Colonel Chabert et Le Curé de Tour. Balzac adhère au parti légitimiste et publie plusieurs essais politiques. Il rencontre pour la première fois Mme Hanska en 1833 à Neufchâtel. Il ne sait pas qu'il va continuer d'entretenir avec elle une abondante correspondance, et qu'il ne la reverra que huit ans plus tard.

En 1835, il publie Malmoth réconcilié et Séraphîta, puis entreprend une autre oeuvre Le Père Goriot. Il annonce à sa famille qu'il est «tout bonnement en train de devenir un génie». Il a une nouvelle idée : faire reparaître ses personnages d'un roman à l'autre, à des époques différentes de leurs vies, et d'étendre le procédé à toute son œuvre. Il travaille aux Illusions perdues, qui parait en février 1837. À l'origine, explique Balzac dans une préface, «il ne s'agissait d'abord que d'une comparaison entre les mœurs de la province et les mœurs de la vie parisienne».

L'année suivante, Balzac est nommé président de la Société des gens de Lettres. Victor Hugo se présente à l'Académie Française, Balzac retire sa propre candidature. En 1840 il dirige La Revue parisienne. Les ennuis judiciaires empoisonnèrent les premiers mois de l'année 1841, mais Balzac n'en continue pas moins ses «travaux d'Hercule littéraire». Il écrit notamment Les Deux Frères (le début de la future Rabouilleuse). Paraît La Comédie Humaine en dix sept volumes Une œuvre qui ne cesse de s'enrichir. Le surmenage, l'abus de café noir lui causent d'affreuses souffrances nerveuses. Les premières livraisons de La Comédie humaine commencent à paraître. Une lettre de Mme Hanska lui redonne courage avec la perspective de passer l'été en Russie, ce qui le galvanise. Les retrouvailles, après huit années d'attente, sont bouleversantes. Après quatre mois Balzac rentre seul à Paris.

Enfin, mi-avril 1845, après avoir changé vingt fois de projets, Mme Hanska l'invite à venir la rejoindre à Dresde, et Balzac envoie tout promener, épreuves, feuilletons et dettes, avec un soulagement immense.

Fin octobre, la première édition de La Comédie humaine, regroupée en trois parties - étude de moeurs, études philosophiques, et études analytiques - est achevée. La Presse salua cet accomplissement d'un «éloge complet», en reproduisant le grand Avant-propos de 1842 : «La publication de cette vivante histoire du dix-neuvième siècle est un événement dans la littérature »

Madame Hanska séjourne à Paris en 1847. Balzac en fait sa légataire universelle. Malgré une santé gravement altérée avec des crises cardiaques répétées, Balzac part l'année suivante en Ukraine jusqu'au printemps 1850. Le 14 mars 1850, Mme Hanska accepte finalement de l'épouser, renonçant à toutes ses terres en faveur de sa fille. Fou de bonheur, mais très affaibli, maigre, marqué au point d'en être méconnaissable et perdant la vue, Balzac prend début avril avec sa femme le chemin du retour à Paris. Début juillet, l'un de ses médecins dit à Hugo qu'il ne reste plus à Balzac que six semaines à vivre. Le corps terriblement enflé par un œdème généralisé, et trop tardivement soulagé par des ponctions, l'écrivain ne survécut quelques jours à une péritonite que pour succomber à la gangrène. Balzac meurt le 18 août.





Bibliographie :

La Comédie humaine :

Extraits

I. ÉTUDES DE MOEURS

Scènes de la vie privée
1839-44: Béatrix
1842: Albert Savarus et La Femme de trente ans
1843: Honorine
1844: Modeste Mignon

Scènes de la vie de province
1832: Le Curé de Tours
1833: Eugénie Grandet
1835-36: Le Lys dans la vallée
1836: La Vieille fille
1837-1843: Illusions perdues
1841: Ursule Mirouët
1841-1842: La Rabouilleuse
1842: La Muse du département

Scènes de la vie parisienne
1831: Sarrasine
1832: Le Colonel Chabert
1834-35: Histoire des treize.
1834-35: Le Père Goriot
1836: Facino Cane
1837: César Birotteau
1838: La Maison Nucingen et Splendeurs et misères des courtisanes.
1840: Un prince de la bohème
1846: La Cousine Bette
1847: Le Cousin Pons
Scènes de la vie politique
1830: Un épisode sous la Terreur
1841: Une ténébreuse affaire
1840: Z. Marcas
1842-43: L'Envers de l'histoire contemporaine

Scènes de la vie militaire
1829: Les Chouans
1830: Une passion dans le désert

Scènes de la vie de campagne
1833: Le Médecin de campagne
1836: Le Lys dans la vallée
1839: Le Curé de village
1844, inachevé: Les Paysans

II.ÉTUDES PHILOSOPHIQUES
1831: Les Proscrits
1831: La Peau de chagrin et Le Chef-d'oeuvre inconnu
1832: Louis Lambert
1834: La Recherche de l'absolu
1835: Melmoth réconcilié et Séraphita



III. ÉTUDES ANALYTIQUES
1829: La Physiologie du mariage
1845: Petites misères de la vie conjugale

Présentation Géneral


Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1835, dont la publication commence dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine, construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai : Ten Novels and Their Authors parmi les dix plus grands romans.

Personnages fondateurs de la Comédie humaine

Eugène de Rastignac

Venu de Charente pour étudier le droit à Paris. À la maison Vauquer, sise rue Neuve-Sainte-Geneviève, il rencontre Jacques Collin, alias Vautrin, qui excite ses mauvais penchants. Toutefois Rastignac, ambitieux mais humain, ne suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une fille du père Goriot, Delphine de Nucingen, dont il sera l’amant dans Splendeurs et misères des courtisanes. Très vite il fait son chemin dans les plus hautes sphères sociales (la Maison Nucingen). Il devient banquier dans le Bal de Sceaux. Fréquentant les meilleurs salons (le Cabinet des Antiques), il est très recherché par la marquise de Listomère (Illusions perdues), par Portenduère dans Ursule Mirouët, par Raphaël de Valentin avec lequel il se lie d’amitié dans la Peau de chagrin. Bien placé en politique dans Une ténébreuse affaire, il épouse finalement la fille unique de Nucingen, Augusta (le Député d'Arcis). On le voit encore dans Béatrix et la Cousine Bette. Il finira sa vie paisiblement : comte, pair de France et ministre de la Justice (la Maison du chat-qui-pelote).

Delphine de Nucingen entre son amant Eugène de Rastignac et son vieux père Jean-Joachim Goriot.
Vautrin alias Jacques Collin alias Trompe-la-Mort 

Ce personnage, que Balzac appelait une « colonne vertébrale » de la Comédie humaine, apparaît pour la première fois dans ce roman. C'est un forçat évadé du Bagne de Toulon, qui a été condamné pour un faux, commis par un autre. En 1819, il se cache à Paris sous le nom de Vautrin. Il est trahi par un ancien camarade du bagne, surnommé Fil-de-Soie. À l'aide de Mlle Michonneau, qui découvre la marque sur l'épaule de Vautrin, on peut l'arrêter et l'envoyer au Bagne de Rochefort. Il reparaît dans les Illusions perdues dans la guise de l'abbé Carlos Herrera, qui empêche Lucien de Rubempré de se suicider. Dans Splendeurs et misères des courtisanes, lui et Lucien sont à Paris, où Vautrin veut aider Lucien à faire fortune. Le livre finit avec la mort de Lucien et l'entrée de Vautrin dans la police, dont il se retire en 1845.

Delphine de Nucingen

Fille cadette du père Goriot, femme du baron de Nucingen, qu'elle a épousé en 1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les dernières économies du vieillard pour payer les dettes contractées par elle chez Gobseck en faveur de son amant (Henri de Morsay). Maître Derville se charge des transactions. Devenue la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront déçus. Delphine est tout entière occupée à être reçue chez la Vicomtesse de Beauséant, qui règne sur le Tout-Paris, et dont le salon au Faubourg Saint-Germain ne s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex-roturière. Eugène de Rastignac réussit tout de même à la faire admettre au bal d'adieu de la Vicomtesse qui quitte Paris par dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda-Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul but : appartenir au Faubourg Saint-Germain. Et elle y parviendra. Elle est présente dans : Illusions perdues, Melmoth réconcilié, Le Bal de Sceaux, la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes, la Peau de chagrin, Étude de femme, Autre étude de femme, les Secrets de la princesse de Cadignan, Le Député d'Arcis, l'Interdiction, Ferragus, César Birotteau, l'Envers de l'histoire contemporaine.


Jean-Frédéric Taillefer

Fournisseur des vivres sous l’Empire, puis banquier. Devenu millionnaire, il refuse de reconnaître sa fille, Victorine, réfugiée à la pension Vauquer (Le Père Goriot). On le retrouve dans la scène d’orgie de la Peau de chagrin. Il est le meurtrier dans L'Auberge rouge où il sera puni de son crime. Il apparaît également dans la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes.

Horace Bianchon

Docteur en médecine, il est illustre dans la Comédie humaine où il soigne, entre autres, Louis Lambert, Lucien de Rubempré et Coralie, la maîtresse de Lucien (Illusions perdues), Nucingen (Splendeurs et misères des courtisanes), Raphaël de Valentin (la Peau de chagrin), le comte Popinot (le Cousin Pons), Marneffe (la Cousine Bette), Pierrette (Pierrette). Il fait partie des sages du cénacle composé de lettrés ou de scientifiques, tous hommes intègres qui se désolent de voir Lucien de Rubempré abandonner son travail d’écrivain pour se lancer dans la vie parisienne où il se perdra.

Henri de Morsay

Fils naturel de lord Dudley, dandy cruel et puissant, il fait partie des treize conjurés de l’Histoire des Treize, dans Ferragus, la Fille aux yeux d'or et la Duchesse de Langeais. Il est l’amant de Delphine de Nucingen dans Le Père Goriot, et l’ennemi de Félix de Vandenesse dans le Lys dans la vallée. Ami et complice de Maxime de Trailles dans Gobseck, il attise et encourage l’ambition de Rastignac dans Illusions perdues. Il meurt dans d’étranges circonstances (Une ténébreuse affaire).

Béatrix de Rochefide et Calyste du Guénic

Béatrix de Rochefide 

Elle choisit de changer son prénom d’origine en Béatrix. On la retrouve dans le roman éponyme. À la fois perfide et sublime, elle abandonne son mari Arthur de Rochefide pour le compositeur italien Gennaro Conti. C’est aussi une femme de salon des plus en vue dans Sarrasine, Autre étude de femme, Une fille d'Ève.

Frédéric de Nucingen

Prototype de l’homme d’affaire du XIXe siècle, banquier féroce (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau) et cependant naïf avec les femmes (Splendeurs et misères des courtisanes), c’est une des grandes figures financières de la Comédie humaine. Il se livre à toutes sortes de spéculations profitables (la Maison Nucingen), il est généreux avec ses maîtresses mais pas avec le « pauvre monde » (les Paysans). Époux de Delphine Goriot (Le Père Goriot), il entretient fastueusement Esther Gobseck, sa maîtresse dans Splendeurs et misères des courtisanes. Ce personnage est aussi présent, entre autres, dans le Député d'Arcis, la Cousine Bette, Melmoth réconcilié, l'Envers de l'histoire contemporaine, la Rabouilleuse, Ferragus, Eugénie Grandet, Illusions perdues, la Fille aux yeux d'or, la Peau de chagrin, le Cabinet des Antiques, le Cousin Pons, Gobseck, le Bal de Sceaux, Sarrasine.

Anastasie de Restaud 

Fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime de Trailles dont elle paie les dettes à Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant de sa sœur Delphine. Elle est proche de la comtesse Foedora dans la Peau de chagrin. C’est une figure importante des salons parisiens où elle soigne ses apparitions (le Député d'Arcis, Béatrix, la Maison Nucingen, le Bal de Sceaux).

Maxime de Trailles

Dandy débauché, voire criminel, il revient pratiquement dans toute La Comédie humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d'Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour sa fortune (Béatrix). Il apparaît encore dans le Député d'Arcis, Gobseck, les Secrets de la princesse de Cadignan, les Comédiens sans le savoir, Ursule Mirouët, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Illusions perdues, la Rabouilleuse, Splendeurs et misères des courtisanes, l'Interdiction, la Cousine Bette, la Fausse maîtresse, le Cabinet des Antiques, le Contrat de mariage, les Employés ou la Femme supérieure, Un prince de la bohème.

Marquis d'Ajuda-Pinto 

C’est un dignitaire, personnage de haute et riche noblesse portugaise, impertinent, et vaniteux, il hante les salons avec l’assurance que lui donne sa position. Il est l’amant de la vicomtesse de Beauséant ce qui ne l’empêche pas d’épouser une demoiselle de Rochefide. C’est un personnage de second plan qui fait partie du décor vivant de la vie parisienne, sauf dans Gobseck et dans les Secrets de la princesse de Cadignan.Il est également présent dans les Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes, la Femme abandonnée.

Maître Derville dans son étude
Jean-Esther van Gobseck 

Ce n’est pas un personnage central de la Comédie humaine, mais plutôt une présence diffuse, un être de l’ombre et du secret. Usurier originaire d’Anvers, il est le fideicommis de la famille de Restaud. C’est à lui que le père Goriot règle une dette contractée par sa fille Anastasie. Sarah Gobseck, sa nièce, est dans la Cousine Bette, la prostituée surnommée « la Belle Hollandaise ». Elle est aussi la mère de la Torpille, (Esther), follement amoureuse de Lucien de Rubempré pour lequel elle se prostitue dans Splendeurs et misères des courtisanes. Bien qu’avare et présenté comme un être sans cœur, Gobseck lèguera à son arrière petite nièce (Esther Gobseck|La Torpille) un immense héritage dont elle ne jouira malheureusement jamais puisqu’elle meurt avant d’en prendre possession. Il est surtout présent dans Gobseck, et par ailleurs évoqué brièvement (lorsqu’il faut régler des questions d’argent) dans : les Employés ou la Femme supérieure, César Birotteau, Splendeurs et misères des courtisanes,Ursule Mirouët,le Cousin Pons et Le père Goriot.

Maître Derville


Derville est l’avoué qui accepte de recevoir le Colonel Chabert et de le défendre. C’est un des personnages les plus importants parmi les gens de robe de la Comédie humaine . On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maître Bordin, et où le comte de Morsay meurt dans de mystérieuses circonstances.Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Gobseck pour son arrière petite nièce Esther Gobseck dans Splendeurs et misères des courtisanes.

Autres personnages composant la fresque de la Comédie humaine 

Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier.

Ceux là animent la haute société dans le Père Goriot, à titre de première apparition mais ils ont déjà paru ou vont paraître à posteriori, selon le procédé de l’éclairage rétrospectif de Balzac, dans un grand nombre d'ouvrages. Ils sont tous présents au bal d'adieu de la Vicomtesse de Beauséant
La comtesse de Sérisy
Le marquis de Ronquerolles
La marquise de Listomère
Charles de Vandenesse
Félix de Vandenesse
La Duchesse de Carigliano
Diane de Maufrigneuse, personnage particulièrement intéressant pour ses fastes et ses fantaisies, qui s’éprendra du sage Daniel d'Arthez, ami de Lucien de Rubempré et sage du cénacle dans les Secrets de la princesse de Cadignan. Après avoir sauvé de justesse le jeune Victurnien d'Esgrignon dans Le Cabinet des Antiques, elle finit sa vie sagement en mariant son fils à une Cinq-Cygne (Une ténébreuse affaire°. Puis s'éloignera des mondanités pour filer le parfait amour avec Daniel d'Arthez à Genève.
Général de Montriveau
Antoinette de Langeais


Résumé 

Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme! Il aimait jusqu'au mal qu'elles lui faisaient. (Livre de Poche, pp. 146-147)

Par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l’initie aux mystères du grand monde, Rastignac perce le secret de Jean-Joachim Goriot: il s’est quasiment ruiné pour ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen qui le tiennent à l’écart de leur vie : elles mènent grand train auprès de leurs maris aristocrates mais elles ont honte de la façon dont s’est enrichi leur père. Elles ne rechignent toutefois pas à accepter ses aides lorsque les y forcent leurs problèmes financiers.

Vautrin révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine.

Une enquête révèle que Vautrin est un ancien forçat, Jacques Collin, portant une marque qui n’apparaît que si l’on frappe la peau et que découvrent les agents venus l’arrêter.

Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sans ménagement. Peu de temps avant, on lui avait diagnostiqué une grave crise d'apoplexie. Bianchon, un des pensionnaires et ami de Eugène de Rastignac, a lui-même diagnostiqué le Père Goriot.

Rastignac assiste à l’enterrement du vieillard, que ses filles n’accompagnent même pas au cimetière. Bien qu’il soit assez ému par la détresse du vieillard, Rastignac se laisse emporter par sa passion du pouvoir et de l’argent et, subjugué par la vue des quartiers riches de Paris, il se lance à la conquête de la capitale : « À nous deux, maintenant ! ».

Une chose importante à savoir sur le Père Goriot : sa montée des étages dans la pension Vauquer montre sa dégradation financière. En effet, il se ruine pour ses filles, et n'a donc plus assez d'argent pour habiter les meilleurs logements qui se trouvent au premier étage de la pension. Dans cet ouvrage, les étages de la pension Vauquer définissent la situation sociale et financière des personnages.

Le père Goriot et Le roi Lear 

Certains analystes rapprochent ce roman de Balzac et le Roi Lear de Shakespeare. Toutefois, on peut noter des différences : le père Goriot se dépouille de sa fortune pour installer ses deux filles dans les hautes sphères, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui, trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement.
Article connexe : Jean-Joachim Goriot.


Thèmes 

Le Père Goriot aborde le thème de Paris sous la Restauration , à savoir :
L'égoisme ;
l’arrivisme ;
L'immoralité ;
L'amour,la tendresse ;
Le travail ;
L'argent.

biographie de voltaire



François-Marie Arouet est originaire d'un milieu bourgeois, son père était notaire. Il fait de brillantes études chez les jésuites de Louis-Le-Grand. Des vers irrévérencieux l'obligent à rester en province, puis provoquent son incarcération à la Bastille (1717). Une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-Manche où la liberté d'expression était alors plus grande qu'en France, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société.

De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII" (1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime politique en France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734).

Des poèmes officiels lui permettent d'entrer à l'Académie Française et à la Cour comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur l'invitation de Frédéric II de Prusse, puis à Genève. Voltaire s'installe définitivement à Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l'élite intellectuelle de l'époque tout en ayant une production littéraire abondante.

En 1759, Voltaire publie "Candide", une de ses oeuvres romanesques les plus célèbres et les plus achevées. S'indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur l'humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse. Avec ses pamphlets mordants, Voltaire est un brillant polémiste. Il combat inlassablement pour la liberté, la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre...). En 1778, il retourne enfin à Paris, à l'Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par son triomphe, il y meurt peu de temps après.

Esprit universel ayant marqué le siècle des "Lumières", défenseur acharné de la liberté individuelle et de la tolérance, Voltaire a beaucoup de succès auprès de la bourgeoisie libérale. Il laisse une oeuvre considérable. A cause de la censure, la plupart de ses écrits étaient interdits. Ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l'étranger et introduits clandestinement en France.


Principales oeuvres :
Oedipe (1718)
Brutus (1730)
L'Histoire de Charles XII (1731)
Zaïre (1732)
Epîtres à Uranie (1733)
Lettres philosophiques (1734)
La mort de César (1735)
Discours sur l'homme (1738)
Zadig (1747)
Nanine (1749)
Le siècle de Louis XIV (1751)
Micromégas (1752)
La Pucelle d'Orléans (1752)
Essai sur les moeurs et l'esprit des nations (1756)
Candide (1759)
Traité sur la tolérance (1763)
Dictionnaire philosophique(1764)
Jeannot et Colin (1764)
L'ingénu (1767)

Présentation Géneral


Candide, ou l’Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui) ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français.

Candide porte le titre complet de Candide ou l'Optimisme, écrit par le soi-disant Docteur Ralph qui, en réalité, n'est que le pseudonyme de Voltaire. Cette œuvre, ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait qu'être du parti des philosophes : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. »[1]

On perçoit immédiatement, dans la fin de ce premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provinciale[2], mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un prince. »[3] De cette première pique, manière de revanche sur l'humiliation infligée en 1726 par les laquais du chevalier de Rohan-Chabot qui lui donnèrent la bastonnade, jusqu'à suspecter Voltaire, doyen des Philosophes au moment de la parution, d'être l'auteur de ce conte, pour le lecteur du XVIIIe siècle il n’y a qu’un pas. Candide est également un récit de formation, récit d'un voyage qui transformera son héros éponyme en philosophe, un Télémaque d'un genre nouveau.

L'onomastique[4], en matière d'interprétation des textes voltairiens, se révèle souvent féconde. Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc. Le choix d'un tel nom indiquerait l’innocence du héros, voire sa naïveté. Cire vierge sur laquelle on marque en apparence tout, il s'étonnera de ce qu'il observera au fil de ses tribulations, à la façon apparemment enfantine de Socrate dans les dialogues platoniciens, personnifiant ainsi, selon l'étymologie du mot, l'ironie, εἰρωνεία (eironeia) : l'ignorance feinte.

Contexte 

« après un excellent dîner, on entra dans la bibliothèque ».

Lors de la parution, Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève, véritable « palais d’un philosophe avec les jardins d’Épicure »[5]. Deux événements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de Sept Ans (1756) qui lui inspirent cette réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles » (Essai sur l’histoire générale, 1756).

Ayant envoyé son Poème sur le désastre de Lisbonne à Jean-Jacques Rousseau, celui-ci lui répond par une lettre dans laquelle il cherche à justifier la divine providence, dont Voltaire doute fortement après ces évènements. Il prétend, dans le neuvième livre de ses Confessions, que le roman philosophique Candide serait la réponse à cette lettre, réponse que Voltaire avait promise tout en l’ajournant.

L’année précédant la publication de cet ouvrage, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à laquelle participait Voltaire, connaît un coup d’arrêt par le retrait du privilège royal et la condamnation prononcée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait donc trouvé, avec Candide, un moyen de continuer à transmettre les idées des Lumières. But d’ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu’une élite fortunée et cultivée comme le faisait l’Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés.

Depuis sa retraite suisse, Voltaire parcourt la planète en imagination. Peu à peu, il dessine certains axes dans un espace symbolique : Berlin et l’Allemagne au Nord ; le Pérou à l’Ouest, Venise au Sud, Constantinople à l’Est. Ce seront les lieux principaux du conte, les grandes étapes du voyage initiatique de Candide. Il reste à les relier. L’Allemagne, par exemple, évoque la Turquie par un même despotisme politique et elle entretient des liens avec l’Amérique du Sud par les jésuites allemands qui font la guerre au Paraguay. Les étapes majeures désormais fixées, les personnages peuvent prendre la route. Reste bien sûr à créer Candide…

« On jouait gros jeu. Candide était tout étonné que jamais les as ne lui vinssent ».

Certains critiques[6] ont vu dans ce personnage l’incarnation de la naïveté de l’auteur lui-même. Le baron, au nom imprononçable, entiché de ses quartiers de noblesse, qui va exclure Candide du « jardin d’Eden » symboliserait la noblesse allemande tandis que le « roi des Bulgares » serait Frédéric II qui, en novembre 1757, s’est couvert de gloire dans la victoire de Rossbach. Voltaire, qui croyait à la défaite de son ancien protecteur, prend alors conscience de sa naïveté. Le conte serait donc une revanche sur l’humiliation infligée par Frédéric II, suite à la brouille qui a fâché le philosophe avec le roi de Prusse en 1753. Traiter Frédéric II de « roi des Bulgares » est une façon indirecte de rappeler son orientation sexuelle, le terme de « bougre » (lui-même dérivé de « bulgare ») signifiant « homosexuel » au XVIIIe siècle. Voici un extrait d’une lettre de Voltaire à Madame Denis où le philosophe, invité à Berlin, même s'il croyait à la possibilité de voir réalisé un despotisme éclairé, exprime déjà sa défiance à l'égard du pouvoir royal :

« Je vais me faire, pour mon instruction, un petit dictionnaire à l’usage des rois.

Mon cher ami veut dire vous m’êtes plus qu’indifférent. Entendez par je vous rendrai heureux, je vous souffrirai tant que j’aurai besoin de vous. Soupez avec moi ce soir signifie je me moquerai de vous ce soir.

Le dictionnaire peut être long ; c’est un article à mettre dans l’Encyclopédie. »

— Voltaire, Berlin, 18 décembre 1752

La mise en scène des ordres religieux dans Candide est fréquente. Cela est dû au fait que Voltaire avait été élevé par les jésuites, envers qui il a développé à la fois reconnaissance et hargne. C’est ainsi qu’on retrouve des épisodes tels que celui au cours duquel le héros transperce le frère de Cunégonde, devenu Jésuite.

  1. La demoiselle lui a donc demandé de prouver son ascendance au moins au-delà de la septième génération d'aïeux (puissances successives de 2). On savourera la causticité de la situation, puisque le prétendant dédaigné a tout de même soixante et onze ancêtres nobles.
  2. cf. George Dandin ou le Mari confondu et la caricature du couple Sotenville.
  3. Le Mariage de Figaro, III, 15.
  4. Inutile de multiplier les exemples, qu'on se souvienne par exemple de Micromégas, conte philosophique dont le thème est la relativité de la vérité.
  5. Voltaire, Correspondance.
  6. Frédéric Deloffre dans la postface de Candide ou l'Optimisme[1] [archive], édition Collection Folio classique n° 3889 ou encore Roland Barthes dans la postface de Candide et autres contes édition Collection Folio classique n° 2358, pp 410, 411

Personnages

« il y avait deux grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes ».
  • Candide, c'est le personnage principal de Candide, bâtard de la sœur de monsieur le baron Thunder-ten-tronckh, « l’esprit le plus simple » dont la « physionomie annonçait son âme ».
  • Baron Thunder-ten-tronckh, un gentilhomme campagnard westphalien.
  • Baronne Thunder-ten-tronckh, sa femme, très considérée pour les « trois cent cinquante livres » qu’elle pèse.
  • Le fils du baron Thunder-ten-tronckh, jésuite entiché de sa noblesse.
  • Cunégonde, fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine et amoureuse de Candide. Peut-être imaginée à partir des deux maîtresses de Voltaire : sa nièce Marie Louise Mignot Denis et la scientifique, Émilie du Châtelet.
  • Pangloss, professeur de métaphysico-théologo-cosmolonigologie, précepteur de Candide et de Cunégonde. Peut-être imaginé à partir de la duchesse de Saxe-Gotha, Louisa Dorothea von Meiningen, une leibnizienne avec qui Voltaire a beaucoup correspondu.
  • Paquette, femme de chambre de la baronne Thunder-ten-tronckh et bénéficiaire accessoire des « leçons de physique expérimentale » du savant Dr. Pangloss.
  • Cacambo, valet de Candide.
  • Martin, compagnon manichéen de voyage de Candide. Certains critiques pensent que Martin est traité avec sympathie, ce qui signifierait que la philosophie idéale de Candide est pessimiste, ce que d’autres contredisent en citant la description négative de Voltaire des principes de Martin et la fin de l’histoire où Martin devient passif.
  • La vieille, bienfaitrice de Cunégonde, évocation des marraines des contes traditionnels. Fille d'un pape et d'une princesse.
  • Jacques l’anabaptiste, bienfaiteur hollandais de Candide au début du conte jusqu’à sa noyade après avoir sauvé un autre homme.
  • Vanderdendur, négociant escroc.

Résumé 

« les diables de Pangloss portaient griffes et queues et les flammes étaient droites ».

Candide est un jeune garçon vivant au château du baron de Thunder-ten-tronckh. Il a pour maître Pangloss qui professe, à l'instar de Leibniz, que l'on vit dans le meilleur des mondes possibles. Cependant Candide est chassé de ce meilleur des mondes possibles à la suite d'une « Leçon de physique expérimentale » entreprise avec Cunégonde, la fille du Baron. Candide découvre alors le monde et passe de déconvenues en déconvenues.

Enrôlé de force dans les troupes bulgares, il assiste à la boucherie de la guerre. Il s'enfuit, est recueilli par Jacques l'anabaptiste. Il retrouve Pangloss réduit à l'état de vieillard, atteint de la vérole qui lui apprend la mort de Cunégonde, violée par des soldats bulgares. Ils embarquent avec Jacques pour Lisbonne. Après une tempête dans laquelle meurt Jacques, ils arrivent à Lisbonne le jour du tremblement de terre et sont victimes d'un autodafé durant lequel Pangloss est pendu. Candide retrouve Cunégonde, maitresse d'un grand inquisiteur et d'un riche juif. Il est amené à tuer les deux hommes et s'enfuit avec Cunégonde et sa vieille servante.

Il embarque avec son valet Cacambo, Cunégonde et sa vieille servante pour le Paraguay. Contraint d'abandonner Cunégonde à Buenos-Aires, il s'enfuit avec Cacambo au Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde que Candide transperce d'un coup d'épée, s'échappent, évitent de peu d'être mangés par les sauvages Oreillons et découvrent le pays d'Eldorado. Ils y sont heureux mais préfèrent le quitter avec toutes leurs richesses pour retrouver Cunégonde.

Envoyant Cacambo racheter Cunégonde, Candide se fait voler par un marchand et un juge, fait la connaissance de Martin, dégoûté de la vie et rejoint l'Europe avec lui. Ils passent par Paris où Candide manque mourir des soins prodigués par la médecine, se fait voler par un abbé et échappe de peu à la prison, puis rejoignent Venise où ils y cherchent en vain Cacambo et Cunégonde. Ils y rencontrent Paquette, la servante du Baron de Thunder-ter-tronckh, et son amant le moine Giroflée, découvrent un riche désabusé et font la connaissance de six rois détrônés.

Ils partent ensuite pour Constantinople délivrer Cunégonde, devenue laide , esclave du roi déchu Ragotski et racheter le valet Cacambo. Sur la galère, parmi les forçats, ils retrouvent Pangloss, ayant échappé à la pendaison, et le frère de Cunégonde, ayant échappé au coup d'épée, que Candide délivre contre rançon. À Constantinople, il rachète Cunégonde enlaidie et acariâtre, l'épouse contre l'avis de son frère qu'il est contraint de chasser, s'installe dans une métairie, se fait voler par des marchands, recueille Paquette et Giroflée et finit en cultivant son jardin sans plus se préoccuper du monde.

Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide :

« Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
– Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.” »

Morales 

  • « Le malheur n’est que l’apparence d’une cause qui est bonne ». La philosophie de Pangloss n’est pas valable dans la vraie vie car sa philosophie optimiste l'empêche de se rendre compte véritablement du mal qui l'entoure; car celle-ci s'en remet toujours à Dieu. Or Voltaire, au contraire, par Candide veut faire adopter sa philosophie en montrant qu'on peut améliorer la vie des hommes malgré le mal étant sur Terre et que celui-ci n'a été généré que par les hommes.
  • À la fin, Candide demande à sortir du paradis terrestre : l’utopie n’est pas faite pour l’homme.
  • « Il faut cultiver notre jardin. » cette citation de Candide montre qu'il a trouvé sa propre philosophie et qu'il a grandi intérieurement.
  • Par le recours à la fiction et à l'ironie, Voltaire allie plaisir et enseignement. Cet enseignement laisse place à une morale : le bonheur est le fruit du travail et non du rêve. Voltaire dénonce donc l'utopie avec le passage de l'Eldorado (où tout est merveilleux).
  • L'excipit de Candide souligne le refus des discours métaphysiques et optimistes, ici caricaturés par Pangloss, et rappelle les bienfaits du travail : il permet à l'homme de donner un sens à sa vie, d'évoluer et de prendre en main son destin. Trois éléments qui permettent finalement à l'individu de construire son propre bonheur, en s'adaptant à la réalité de la vie.

Allusion 

Dans son conte, Voltaire place nombre d’allusions à l’actualité parisienne. Par exemple, le texte suivant est une allusion très précise à des discussions au sein de l’Académie des Sciences :

« Ah ! voilà quatre-vingt volumes de recueils d’une académie des sciences, s’écria Martin ; il se peut qu’il y ait là du bon. – Il y en aurait, dit Pococuranté, si un seul des auteurs de ces fatras avait inventé seulement l’art de faire les épingles ; mais il y a dans tous ces livres que vains systèmes, et pas une seule chose utile. »

— Candide, chapitre vingt-cinquième

Sommés depuis 1675 d’éditer une description des Arts et Métiers, les Académiciens renâclaient. Ce débat est réapparu en 1758 à la mort de Réaumur qui avait été chargé de ce travail. Voltaire évoque donc l’incapacité des Académiciens à décrire le travail artisanal. Ceux-ci liront bien « Le candide » de 1759 et, dès 1761, ils publient l’« Art de l’épinglier », début d’une longue série de description de métiers de l’époque.[1




mercredi 18 août 2010

Biographie d' Ahmed Sefrioui



Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès .il a eu l'occasion de frequenter le MSID, l'ecole francaise ansi que le college de fes. C'est l'un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d'expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l'origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004.


Ses œuvres
Le Chapelet d'ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L'Harmattan, 1989)

L'histoire
La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...
Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d'une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d'installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d'ambiguïté sur le sens du récit.
C'est bel et bien un album, pour reprendre l'expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D'avoir masqué la réalité politique de l'époque, laisse entrevoir un parfum d'exotisme et fait penser à un film documentaire d'ethnographe.

Présentation Géneral


La Boîte à merveilles est un roman à caractère autobiographique, écrit par l'écrivain marocain Ahmed Sefrioui en 1952 et publié en 1954. Il fut le premier roman marocain écrit en français.

D'emblée, ce roman met le lecteur devant le problématique que posent, d'une part, les récits de vie, et de l'autre la littérature maghrébine d'expression française. Celle-ci, née pendant la colonisation des trois pays du Maghreb par la France, continue de se développer jusqu'à nos jours.

La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveilles, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit. C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXe siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe. N'oublions pas que le livre n'est pas vraiment le premier livre de Sefrioui, il avait écrit un livre avant qui n'a jamais été publié faute de moyens.


Résumé général de l'œuvre N 1

L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va-et-vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples, la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De par son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme. Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.

Résumé général de l'œuvre N 2

Le narrateur Sidi Mohammed raconte son enfance alors qu'il avait six ans passés à l'ancienne Médina de Fes. Il menait une vie tranquille auprès de sa mère, femme au foyer, et son père, tisserand. Il a consacré une bonne partie du livre à parler des voisins, des amis de la famille, de leurs habitudes, de leurs problèmes et de leur vie quotidienne, et particulièrement de Lalla Aicha, la meilleure amie de sa mère, qui a souffert à cause de son mari ingrat. La paisibilité de la vie de cet enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capital, ce qui obligea le père de la famille à travailler dans les champs pour pouvoir reprendre son travail. Pendant son absence, la mère et l'enfant visitaient quotidiennement des mausolées pour demander aux saints de leurs rendre le père sain et sauf. Leur vœu fut exaucé un mois après le départ du père, ensuite les choses s'arrangèrent petit à petit. Au milieu de tous ces événements, la boite à merveilles que possédait Sidi Mohammed jouait un rôle très important, elle représentait pour lui un véritable réconfort quand il avait des ennuis, c'était synonyme d'accès à son propre monde. eilles.
Personnages principaux de l'œuvre [modifier]
Je : C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de Lalla Zoubida et de Sidi Abdeslam. Il s'appelle Sidi Mohamed.n Âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au Msid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées.
La Boite à merveilles : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb.
Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Âgée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslam : le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètres de la ville. Il exerce le métier de tisserand (= fabricant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.
La Chouaffa : voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante Kenza.
Driss El Aouad : c'est un fabricant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya : elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdellah : il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid : maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard. Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aïcha : une ancienne voisine de Lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de Lalla Zoubida.
Driss le teigneux : fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait les canettes et faisait les commissions.

Bibliographie de Pierre Boulle



Pierre Boulle est né en 1912 à Avignon.

Il devient à Ingénieur de l'Ecole Supérieure d'Electricité avant de partir travailler dans la culture d'hévéa en Malaisie.

Il est mobilisé en 1939 en Indochine, avant de retourner en Malaisie deux ans plus tard ou il rejoint les Forces Françaises Libres (FFL) qui se battent contre l'occupation japonaise.

En 1944 il s'évade de la prison et revient en France.

Après un retour en Malaisie et un séjour un Caméroun, il rentre à Paris et commence à écrire.

Ses oeuvres les plus célèbres seront portées à l'écran telle : "Le pont de la rivière Kwaî" qui reçoit le prix Sainte Beuve en 1952 et "La planète des singes".

Pierre Boulle est décédé le 31 janvier 1994

Présentation Géneral

La Planète des singes est un roman dystopique de science-fiction, écrit en 1963 par Pierre Boulle (France).


Synopsis 
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

PREMIÈRE PARTIE :

Jinn et Phyllis, un jeune couple de touristes en voyage dans leur vaisseau spatial découvrent un manuscrit enfermé dans une bouteille racontant l'histoire suivante : en l’an 2500 le savant professeur Antelle a organisé une expédition pour l’exploration de l’étoile super géante Bételgeuse. Il a embarqué à bord de son vaisseau son disciple le jeune physicien Arthur Levain et le journaliste, narrateur de cette aventure, Ulysse Mérou ainsi qu’un chimpanzé baptisé Hector et plusieurs plantes et animaux pour ses recherches scientifiques dans l’espace. Arrivé à proximité de l'étoile, ils distinguent quatre planètes gravitant autour de cette étoile. L’une d’entre elles ressemble étrangement à la Terre. Ils décident alors de l’explorer. À bord d’une chaloupe, les trois aventuriers survolent des villes, des routes, des champs avant d’atterrir dans une forêt. Après avoir effectué des tests, ils quittent leur chaloupe et découvrent l’étonnante ressemblance de l’atmosphère de cette planète, qu’ils baptisent Soror, avec celle de la Terre. Ils enlèvent leurs scaphandres et assistent impuissants à la fuite d’Hector. Par curiosité, ils s’engagent dans la forêt et arrivent à un lac naturel dont l’eau limpide leur donne envie de se baigner. Mais à leur grande surprise, ils découvrent au bord du lac les traces de pas humains. Ces traces appartiennent à une jeune fille qui, sans être gênée de sa nudité, s’approchent d’eux avec méfiance. La jeune fille baptisée Nova ne sait parler ni sourire et ses gestes ressemblent à ceux des animaux. Au moment où les quatre nagent dans l’eau, le chimpanzé Hector réapparaît mais il est immédiatement attaqué et tué par la jeune fille dont le comportement animal choque le narrateur qui demeure, toutefois, soumis par la beauté physique de la sauvage. Le lendemain, Nova revient accompagnée de plusieurs hommes de sa tribu. Ces derniers ne parlent pas, ils hululent seulement. Irrités par les habits des trois aventuriers, les hommes de Soror n’ont pas tardé à les déchirer mais sans faire du mal aux aventuriers. Ils s’attaquent ensuite à la chaloupe qu’ils détruisent complètement et s’adonnent à leur enfantillage dans le lac sans prêter attention aux trois terriens trop gênés par leur nudité. Conduits au campement, les trois aventuriers découvrent la vie primitive des hommes de Soror. Nova leur donne à manger et s’approche du narrateur avec qui elle passe la nuit. Le jour suivant, un grand tapage semble étourdir les hommes de Soror qui fuient dans tous les sens. Sans trouver d’explication à cette agitation, le narrateur et ses compagnons les suivent. Au bout de sa course, le narrateur s’arrête et découvre ce qui lui paraît un cauchemar. Le tapage est en fait une partie de chasse où les chasseurs sont des singes et le gibier des humains. Se trouvant sur la ligne de tir d’un gorille, le narrateur ne peut s’empêcher de remarquer l’élégance de sa tenue de chasse et son regard étincelant comme celui des humains sur la planète Terre. Ces singes semblent raisonnables et intelligents. Cependant, son compagnon Arthur, pris de terreur, se fait tuer sur le champ par le gorille. Le narrateur profite d’un petit instant de relâchement et s’enfonce dans les buissons. Mais il se fait capturer dans un filet tendu pour attraper les fuyards. Les prisonniers sont mis dans des chariots et conduits à une maison où les chasseurs sont attendus par leurs femmes venant admirer l’œuvre de leurs maris. Les morts sont exposés aux regards admiratifs des guenons et les vivants sont conduits dans des chariots vers la capitale pour servir de cobaye dans des recherches scientifiques. Le narrateur a été mis dans une cage individuelle située en face de la cage de Nova que surveillent deux gorilles appelés Zanam et Zaram. Voulant attirer leur attention sur sa différence, le narrateur les remercie avec amabilité. Surpris, les deux gorilles avertissent leur supérieur qui est un chimpanzé femelle appelée Zira. Intriguée par ce cas, la guenon avertit son propre supérieur, le directeur de L’Institut des recherches biologiques : un vieil orang-outang obtus et stupide qui fait subir au narrateur plusieurs tests de conditionnement pour s’assurer de son intelligence. Étonné par les résultats obtenus, le vieillard, appelé Zaïus, reste cependant convaincu qu'il s'agit d'un cas d'humain dressé et non d'un humain conscient et intelligent, en informe un autre collègue, puis décident de faire subir au narrateur le même test d’accouplement qu'aux autres cobayes. Il lui choisit comme partenaire Nova.

DEUXIÈME PARTIE:

Le narrateur commence à apprendre le langage simien. Profitant d’une visite de routine, il dessine à Zira des figures géométriques et les théorèmes qui en découlent, puis le système solaire et celui de Betelgeuse, la trajectoire de son vaisseau et son origine, la Terre. Zira comprend son message et lui demande de garder le secret car Zaïus pourrait lui causer des problèmes. Zira commence à apprendre le français et les deux peuvent communiquer facilement. Elle lui apprend comment les singes se sont développés sur cette planète alors que l’homme est resté à un stade d’animalité. Enfin, le narrateur retrouve l’air libre lorsque Zira l'amène en promenade, après trois mois d’enfermement, pour lui présenter Cornélius, son fiancé, un chimpanzé biologiste très intelligent et intuitif. Il se laisse tenir en laisse comme le lui a recommandé Zira et tente de dissimuler son intelligence. Zira lui apprend que Zaïus voulait le transférer à la division encéphalique pour pratiquer sur son cerveau des opérations délicates mais qu’elle l’en a empêché. Avec Cornélius, elle lui conseille de faire très attention et d'attendre le congrès des savants biologistes qui va se tenir dans les jours suivants où il sera présenté par Zaïus, pour révéler son secret. Elle lui donne, ensuite, une lampe et des livres grâce auxquels Ulysse apprend le langage simien et découvre l’organisation de la société des singes, leur système politique et leur culture. Profitant des promenades avec Zira et des entrevues avec Cornélius, le narrateur prépare le discours qu’il doit présenter lors du congrès. La guenon lui fait visiter le parc zoologique où il découvre des animaux ressemblant à ceux de la Terre et des "humains", parmi lesquels il retrouve le professeur Antelle, qui a perdu la raison. Les deux premiers jours du congrès dont parlait Zira furent consacrés aux théories. Le troisième jour Zaïus présente le narrateur qui en profite pour exposer son cas dans le langage simien provoquant l’étonnement général des singes savants et des journalistes. Pressé par l'opinion publique, le congrès décide à contrecœur de libérer le narrateur et destitue Zaïus de ses fonctions. Mais Ulysse sait qu'il représente toujours une menace pour la civilisation singe.

TROISIÈME PARTIE :

Après avoir été nommé directeur de L’Institut des recherches biologiques, Cornélius désigna Ulysse comme son collaborateur et l'amena sur un site archéologique daté de plus de dix mille ans. Cornélius espérait trouver sur ce site des indices sur l’origine des singes et de leur civilisation, dont on ne savait absolument rien au delà de 10 000 ans d'histoire et qui n'avait que très peu évolué depuis cette époque. Cornélius découvrit une poupée d'apparence humaine habillée et parlante, confirmant son pressentiment selon lequel les humains avaient régné en maîtres sur leur planète avant les singes. Cornélius renvoya le narrateur à la capitale, ayant tous deux compris que la civilisation des singes était uniquement bâtie sur l’imitation. À son retour, Zira apprit au narrateur que Nova était tombée enceinte et qu’on l’avait transférée dans un autre service pour que la naissance reste secrète. Cornélius présenta Ulysse à Hélius, le directeur de la division encéphalique, qui lui fit visiter son service dont le « clou » était une salle où, par des stimulations électriques infligées à même le cerveau, il faisait remonter la « mémoire de l'espèce» à des cobayes humains qui retrouvaient l'usage de la parole et racontaient comment les singes avaient pris le pouvoir sur la planète et comment ils avaient réussi à domestiquer les humains. Nova accoucha d’un garçon qui présentait tous les signes indiquant qu'il pourrait parler comme les humains de la Terre. L’événement fut tenu secret car les orangs-outangs auraient décidé d’éliminer l’enfant qui constituerait une preuve concrète de leurs erreurs scientifiques. Mais le narrateur et sa nouvelle famille furent sauvés grâce à Cornelius et Zira et retournèrent sur Terre. Durant le voyage, Ulysse constata que son fils parlait, et Nova apprit à parler en même temps. Mais arrivés sur Terre, ils virent que l'humanité avait déjà été remplacée par les singes. Après avoir fini la lecture de l’histoire d’Ulysse Mérou, Jinn et Phyllis rentrèrent chez eux sur la planète des singes.


Principaux personnages 


Ulysse Mérou: journaliste, il participe à l'expédition sur Bételgeuse. C'est le héros du roman. Il arrive à s'échapper par la suite avec l'aide de Zira et son fiancé.
Antelle, professeur: c'est le chef de l'expédition. Mais il perd la raison lors de son premier contact avec les singes.
Zira: guenon, elle sauve Ulysse Mérou. Elle travaille dans le même laboratoire que Zaïus.
Zaïus: orang-outang qui ne croit pas au fait que les hommes puissent posséder une âme ni un esprit.
Cornélius: chimpanzé, grand savant, fiancé de Zira.
Nova: une femme de la planète Soror qui aura un enfant avec Ulysse Mérou.
Arthur Levain : physicien et assistant du professeur Antelle. Il sera tué au cours d'une rafle organisée pour capturer des humains.
Sirius: le fils d'Ulysse et de Nova.
Jinn et Phyllis: un couple de riches chimpanzés, voyageant dans l'espace sur une voie stellaire.


Films 


1968 : La Planète des singes (Planet of the Apes) de Franklin J. Schaffner
1970 : Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) de Ted Post
1971 : Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) de Don Taylor
1972 : La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) de J. Lee Thompson
1973 : La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) de J. Lee Thompson
1987 : Le Temps des singes, (Saru No Gundan (猿の軍団)), adaptation télévisée japonaise de la série du même nom.
2001 : La Planète des singes (Planet of the Apes) de Tim Burton
Films parodiques [modifier]
2002 : La Planète des singes: World of the erotic ape (World of the erotic ape/Planet of the erotic ape), parodie érotique de Lou Vockell, États-Unis.
2002 : La Playmate des singes (Play-mate of the apes), parodie érotique de John Bacchus, États-Unis, sorti directement en vidéo.


Série télévisée


1974 : La Planète des singes. Diffusée sur le chaînes francophones : Antenne 2 à partir du 17 décembre 1975 à 15h30 ; TMC en janvier 2006 ; NRJ12 en mai 2007. La série télévisée ne comporte qu'une seule saison de 14 épisodes (dispo en DVD Fr)
1974 : Le Temps des singes, Saru No Gundan (猿の軍団), série télévisée japonaise de 26 épisodes de 30 minutes, sortis entre 1974 et 1975. (dispo en DVD ).
Série animée [modifier]
1975 : Return to the Planet of the Apes : série animée des États-Unis en 13 épisodes de 30 minutes diffusée entre le 6 septembre et le 8 novembre 1975 sur le réseau NBC. Elle n'a jamais été diffusée en France.


Bande dessinée 


La série est adaptée aux États-Unis suite au succès du film par les éditions Marvel.


Remarque 

Dans l'adaptation, les singes ne sont pas présentés avec un niveau technologique équivalent à ceux des humains. Dans le livre de Pierre Boulle, les singes ont un sérieux retard dans certains domaines par rapport à l'époque du héros : ceci se justifie par l'incapacité première des singes à faire autre chose que « singer » la civilisation humaine à laquelle ils succèdent, sans vraiment la développer : leur civilisation est celle contemporaine de l'auteur (les singes ont des automobiles et jouent au golf). Ils font cependant des découvertes plus poussées que les humains dans certains domaines, notamment dans l'étude du cerveau. L'auteur ébranle ici l'idée de supériorité humaine par rapport aux autres espèces en avançant l'idée que, d'abord par imitation, et ensuite par évolution, une autre espèce pourrait supplanter l'homme si elle en avait l'occasion.

Biographie de Victor Hugo


1) Les voyages de jeunesse (1802-1821)

1802 Victor Hugo est né à Besançon le 26 février 1802. Il est le troisième fils de Leopold et Sophie Hugo.
1809Son père qui deviendra général de Napoléon en 1809 entraîne toute la famille sur les routes de France et d'Europe.
1811Sophie Hugo vient rejoindre son mari à Madrid avec ses trois enfants. Elle y reste un an. Cette année-là, Victor Hugo est pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le collège des Nobles.
1812En mars 1812 ses parents se séparent et Sophie Hugo retourne vivre dans le quartier du Val de Grâce à Paris. De retour à Paris, Victor Hugo grandit auprès d'une mère tendre et assez libérale.
1816Il s'adonne aux lettres et dès 1816, alors qu'il n'a que quatorze ans, qu'il note : "Je veux être Chateaubriand ou rien".
1817L'Académie, à l'occasion d'un concours qu'elle organise, est a deux doigts de lui décerner le prix; mais le titre du poème de Victor Hugo, Trois lustres à peine, suggérant trop le très jeune âge du poète, effraye les jurés. Le prix lui échappe.
1819En 1819 il se fiance secrètement, malgré la jalousie de son frère Eugène et contre l'avis de sa mère, avec Adèle Foucher, une amie d'enfance.
18209 mars. Victor Hugo reçoit une pension de 2000 francs du roi Louis XVIII pour son Ode sur la Mort du Duc de Berry
1821Sophie Hugo, la mère de Victor Hugo meurt le 27 juin. Moins d'un mois après, le 20 juillet, son père se remarie avec Catherine Thomas.

2) Du Cénacle à la Gloire (1822-1850)

1822Victor Hugo publie ses premières Odes. Il épouse, le 12 octobre, Adèle Foucher, à Saint-Sulpice. Son frère Eugène ne s'en remettra pas. Il sombrera peu à peu dans la schizophrénie et il sera interné.
1823En juillet, naissance du premier des cinq enfants qu'auront Victor et Adèle Hugo. Il s'appelle Léopold, comme son grand-père. Léopold meurt prématurément le 9 octobre.
1824En mars, Victor Hugo publie ses Nouvelles Odes. Un an après la mort de Léopold naît Léopoldine.
1825Victor Hugo est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Il devient chef de file d'un groupe de jeunes écrivains en créant le Cénacle.
1826Il commence l'écriture de Cromwell, un drame en vers. Le 2 novembre naît Charles Hugo. Pendant ce même mois il publie ses Odes et Ballades.
1827Publication de Cromwell en décembre. Dans la préface, qui est un véritable manifeste, il s'engage en faveur du romantisme contre le classicisme. C'est le début de son amitié avec Sainte-Beuve.
1828Mort de son père le 29 janvier. En octobre naissance de François-Victor Hugo.
1829.En janvier et février, publication des Orientales et du Dernier jour d'un condamné. En Août, sa pièce Marion De Lorme est censurée.
1830Lors de la première représentation de Hernani, le 25 février, devant le public de la Comédie-Française, lutte mémorable entre les partisans du classicisme et les jeunes "crinières" du romantisme. Ces derniers remportent le succès par leurs applaudissements. Ils livrent chaque soir ce que l'on a appelé "la bataille d'Hernani". Victor Hugo devient ainsi le chef de file de l'école romantique.
Le 28 juillet, naissance d'Adèle Hugo. Début de l'idylle entre Adèle, l'épouse de Victor Hugo et Sainte-Beuve.
1831Le 15 mars, publication de son premier roman historique, Notre-Dame de Paris. La Révolution de 1830 permet à sa pièce, Marion de Lorme, d'être jouée à la Porte Saint-Martin . Elle remporte un assez grand succès. Le 24 novembre, Victor Hugo publie les Feuilles d'Automne.
1832Ecriture de la pièce Le Roi s'amuse, et de Lucrèce Borgia. Le 22 novembre a lieu la première de Le Roi s'amuse. Lors de cette représentation au Thêatre-Français, c'est le scandale et la pièce sera interdite. Cette interdiction vaudra à Hugo de plaider lui-même lors d'un procès mémorable la cause de la liberté d'expression
18332 février, première de Lucrèce Borgia; pièce dans laquelle joue Juliette Drouet. Elle deviendra quelques semaines après la maîtresse de Victor Hugo et le restera jusqu'à sa mort.
Première de Marie Tudor le 6 novembre. Le rôle titre est interprété par Melle Georges, actrice favorite de Napoléon 1er.
1834Fuite de Juliette Drouet en Bretagne. Victor Hugo la rejoint
1835Ecriture d'Angelo dont la première a lieu le 28 avril. Rupture entre Victor Hugo et Sainte-Beuve. Le 26 octobre, publication des Chants du crépuscule
1836Victor Hugo essuie ses deux premiers échecs à l'Académie française : le 18 février, elle lui préfère Dupaty et le 29 décembre, Mignet.
1837Mort de son frère Eugène. Publication des Voix intérieures. Victor Hugo se rapproche de la famille royale d'Orléans et est fait Officier de la Légion d'Honneur.
1838Première de Ruy Blas que Victor Hugo a écrit pour l'inauguration du Théâtre de la Renaissance. Lassé des querelles du Thêatre-Français, il espère bien faire du Théâtre de la Renaissance son théâtre privilégié.
1839Voyage avec Juliette Drouet en Alsace, en Suisse et dans le sud-est de la France.
1840Troisième échec à l'Académie Française.
Il assiste avec Juliette au retour des cendres de Napoléon.
1841A sa quatrième tentative, Victor Hugo est élu à l'Académie Française. La réception a lieu le 3 juin.
1843Sa fille Léopoldine épouse Charles Vacquerie.
Le 7 mars, première des Burgraves. La pièce qui est un échec marque la fin du rêve de Victor Hugo d'un théâtre qui soit à la fois ambitieux et populaire. Cet échec ainsi que les drames familiaux qui l'affectent, vont éloigner Victor Hugo du théâtre.
Le 4 septembre, Léopoldine et son époux se noient dans la Seine, à Villequier. Victor Hugo, alors dans les Pyrénées, l'apprend le 9 septembre par la lecture d'un journal. Il rentre à Paris le 12. Période deuil et de désespoir. Il arrête d'écrire pendant trois ans.
1845Le 13 avril, Louis-Philippe signe le décret nommant Victor Hugo pair de France.
Liaison passionnée avec Léonie Biard auprès de laquelle il est surpris le 5 juillet en flagrant délit d'adultère. Scandale public. Léonie Biard est emprisonnée, tandis que son titre de pair de France vaut à Hugo d'échapper à la prison. Victor Hugo se fait oublier et commence à écrire les Misères, qui deviendront Les Misérables
1848Le 4 juin, Victor Hugo est élu député. Le 20 juin, il prononce son premier discours à l'Assemblée 1er août. Il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République.
1849En juillet, Victor Hugo fait scandale à l'Assemblée en prononçant son discours sur la misère. Bien qu'ayant soutenu sa candidature l'année précédente, Il s'oppose à Louis-Napoléon qu'il considère comme un tyran. Il fuit en Belgique.
1850Le 15 janvier, discours de Victor Hugo à l'Assemblée sur la liberté de l'enseignement, le suffrage universel et la liberté de la presse.

3) L'exil (1851-1870)

1851 En juillet, discours de Victor Hugo à l'Assemblée contre les projets de Louis Bonaparte. Fin juillet, Charles Hugo est écroué à la Conciergerie, en novembre, c'est le tour de François-Victor. Violemment opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il tente, en vain, d'organiser la résistance. Le 11 décembre au soir, muni d'un faux passeport, il prend le train pour Bruxelles. Son exil durera jusqu'à la chute de Napoléon III (1870).
1852 Début janvier, Louis-Napoléon Bonaparte signe le décret d'expulsion qui frappe Victor Hugo. Celui-ci lui répond en publiant en Août Napoléon le Petit. Le 5 août, Hugo arrive à Jersey et s'y installe.
1853 Il publie les Châtiments. Les 98 poèmes des Châtiments décrivent sa colère et son indignation suite au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte.
1855 En octobre, les autorités de Jersey expulsent Victor Hugo. Il quitte Jersey pour Guernesey, une île plus petite et plus sauvage que Jersey. Pendant quinze ans, Hugo restera en exil, écrivant des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Mais c'est aussi l'époque où il produit ses plus grandes oeuvres : Les contemplations, La légende des siècles et Les misérables.
1856 En avril, publication des Comtemplations. Avec ses droits d'auteur, il achète Hauteville-House, une grande maison qui donne sur la mer . En décembre, Adèle, sa fille, qui supporte difficilement cet exil tombe gravement malade.
1858 Fin juin Victor Hugo tombe gravement malade. Pendant plus d'un mois il doit garder la chambre. Il ne sort, très affaibli, pour la première fois que le 4 août
1859 En Août Napoléon III accorde l'amnistie aux proscrits républicains. Victor Hugo se refuse pourtant à regagner la France. Il publie en septembre la Légende des siècles.
1861 En mars, pour la première fois, il quitte Guernesey pour se rendre en Belgique. Il termine Les Misérables. En septembre il regagne Guernesey sans son fils Charles qui préfère rester sur le continent.
1862 En avril paraît la première partie des Misérables paraît à Paris. Les deuxièmes et troisièmes parties paraîtront en juin.
1864 Publication de William Shakespeare.
1865 En janvier, mort de la fiancée de François-Victor. Sa mère et lui quittent Guernesey pour s'installer à Bruxelles. Mi-octobre, Victor Hugo assiste, à Bruxelles, au mariage de son fils Charles. Le 25 octobre a lieu le lancement des Chansons des rues et des bois. Le 30, il rentre à Guernesey.
1866 En mars, publication des Travailleurs de la mer, Mille francs de récompense, et l'Intervention .
1867 Le 31 mars, naissance de Georges Hugo à Bruxelles : Victor Hugo est grand-père pour la première fois.
1868 Mort de Georges, son petit fils, en mars. En août, mort d'Adèle Hugo, son épouse.
1869 En avril et en mai, publication des quatre tomes de l'Homme qui rit.
1870 Reprise, à Paris, en février, de Lucrèce Borgia. Le 4 septembre, proclamation de la République. Le 5 septembre, Victor Hugo est accueilli triomphalement à Paris.

4) le retour triomphant (1871-1885)

1871 Tête de liste des républicains à Paris, Victor Hugo est élu député .En février il part avec sa famille pour Bordeaux, où va siéger l'Assemblée Nationale. Le 8 mars, il donne sa démission.
13 mars : mort subite, à Bordeaux, de Charles Hugo.
1872 En janvier, Victor Hugo est de nouveau battu aux élections. En février, sa fille Adèle, est internée à Saint-Mandé où elle mourra en 1915.
En août, Victor Hugo repart à Guernesey. Il y commence Quatre-Vingt-Treize.
1873 En décembre : mort de son second fils François-Victor.
1874 Publication de Quatre-Vingt-Treize et de Mes Fils.
1875 En juin, publication du premier volume d'Actes et Paroles (Avant l'exil). En novembre, publication du second volume d'Actes et Paroles (Pendant l'exil).
1876 En janvier, il est élu sénateur de Paris. Le 22 mai, il intervient au Sénat en faveur de l'amnistie des communards. En juillet, publication du troisième volume d'Actes et Paroles (Depuis l'exil).
1877 En février publication de la deuxième série de la Légende des Siècles et en mai de l'Art d'être grand-père. Le 10 octobre, publication de la première partie de l'Histoire d'un crime.
1878 En mars, publication de la deuxième partie de l'Histoire d'un crime et en avril, du Pape. Fin juin, Victor Hugo est victime d'une congestion cérébrale. Le 4 juillet, il part pour Guernesey et le 13 octobre, il fait une rechute. Le 9 novembre, il rentre à Paris et s'installe avenue d'Eylau, sa dernière demeure. Il va pratiquement cesser d'écrire
1879 En février, publication de la Pitié Suprême. Le 28 février, nouvelle intervention, au Sénat, en faveur de l'amnistie.
1880 Publication de Religions et religion (écrit en 1870).
1881 27 février. Un Immense hommage est rendu à Victor Hugo, le jour de son quatre-vingtième anniversaire. Six cent mille personnes, écoliers, ouvriers, parisiens de tous horizons défilent toute la journée sous ses fenêtres et laissent une avenue d'Eylau couverte de fleurs. L'avenue sera rebaptisée cette année- là, Avenue Victor Hugo
1883 Le 11 mai, mort de Juliette Drouet. En juin, publication du troisième Tome de la Légende des Siècles.
1885 Le vendredi 15 mai, il est victime d'une congestion pulmonaire. Il meurt le vendredi 22 mai. Le gouvernement décide de funérailles nationales. Le 1er juin, une foule immense lui rend hommage en criant  "Vive Victor Hugo"

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